
Au moins 14 personnes ont été tuées et 35 autres blessées, principalement des femmes et des enfants, après le bombardement de trois camps de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé samedi le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.
Vendredi matin, une dizaine de bombes sont tombées sur trois sites de déplacés dans les quartiers du Lac Vert, de Lushagala et de Mugunga à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), a indiqué Peter Chirimwami, notant que le bilan risque de s'alourdir.
Le gouvernement de la RDC a imputé ces attaques aux rebelles du M23, qui se sont engagés dans des combats contre l'armée de la RDC et ont pris le contrôle des territoires de la province du Nord-Kivu.
Le président de la RDC Félix Tshisekedi, en visite en Europe, a décidé d'écourter son voyage en Europe à la suite de cette tragédie. "Je vous garantis que nous gagnerons ce combat quoi qu'il en coûte", a-t-il souligné vendredi devant la communauté congolaise en Belgique.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a appelé toutes les parties à prendre des mesures appropriées pour réduire les risques pesant sur la protection des civils et maintenir l'accès humanitaire.
La MONUSCO devrait quitter la RDC au plus tard fin 2024, en cédant les bases et les équipements de l'ONU aux forces de sécurité de la RDC dans le cadre d'un plan de départ en trois phases.
"Je réitère l'appel du secrétaire général des Nations Unies à tous les groupes armés de l'est de la RDC à cesser immédiatement toutes les hostilités, à déposer les armes sans condition et à rejoindre le Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation (P-DDRCS)", a indiqué Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, dans un communiqué.