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République démocratique du Congo : Au moins 14 morts dans l'explosion de bombes dans des camps de déplacés dans l'est du pays

Publié par DK NEWS le 06-05-2024, 14h55 | 4
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Au moins 14 personnes ont été tuées et 35 autres blessées, principalement des femmes et des enfants, après le bombardement de trois camps de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a dénoncé samedi le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.   

Vendredi matin, une dizaine de bombes sont tombées sur trois sites de déplacés dans les quartiers du Lac Vert, de Lushagala et de Mugunga à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), a indiqué Peter Chirimwami, notant que le bilan risque de s'alourdir. 

Le gouvernement de la RDC a imputé ces attaques aux rebelles du M23, qui se sont engagés dans des combats contre l'armée de la RDC et ont pris le contrôle des territoires de la province du Nord-Kivu.  

Le président de la RDC Félix Tshisekedi, en visite en Europe, a décidé d'écourter son voyage en Europe à la suite de cette tragédie. "Je vous garantis que nous gagnerons ce combat quoi qu'il en coûte", a-t-il souligné vendredi devant la communauté congolaise en Belgique.  

La mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a appelé toutes les parties à prendre des mesures appropriées pour réduire les risques pesant sur la protection des civils et maintenir l'accès humanitaire.

La MONUSCO devrait quitter la RDC au plus tard fin 2024, en cédant les bases et les équipements de l'ONU aux forces de sécurité de la RDC dans le cadre d'un plan de départ en trois phases.  

"Je réitère l'appel du secrétaire général des Nations Unies à tous les groupes armés de l'est de la RDC à cesser immédiatement toutes les hostilités, à déposer les armes sans condition et à rejoindre le Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation (P-DDRCS)", a indiqué Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, dans un communiqué.

 

Le  HCR et l'UNICEF condamnent fermement le bombardement des sites des déplacés à Goma

  

Le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) ont condamné fermement le bombardement, vendredi, de trois sites de personnes déplacées, dans les quartiers du Lac-vert, Lushagala et de Mugunga à Goma, au Nord-Kivu.

"Les explosions, dans les sites civils sus indiqués, ont eu lieu (vendredi) causant la mort d'au moins 12 personnes déplacées et ont blessé au moins 30 personnes, principalement des femmes et des enfants. Des dommages matériels ont également été causés aux abris et à d'autres structures humanitaires", selon un communiqué des deux organisations des Nations unies.

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte de violence choquant, impitoyable et ignoble qui a coûté la vie à des enfants, personnes déplacées, et leurs hôtes de la manière la plus cruelle qui soit", a déclaré Angèle Dikongué-Atangana, la représentante du HCR en RDC.

"La population civile de la province du Nord-Kivu a été témoin des pires violations humanitaires depuis plus de deux ans dans des attaques sanglantes", peut-on lire dans le communiqué.

Le HCR appelle ainsi "à mettre fin à cette violence insensée et à respecter le caractère sacré des sites humanitaires protégés. Nous nous faisons également l'écho des appels lancés par les familles déplacées elles-mêmes en faveur du retour de la paix, qui est un besoin urgent dans l'Est de la RDC".

Cette tragédie a également eu pour conséquence l'interruption du travail des humanitaires sur ce site , ceux-là même qui apportaient de l'aide aux personnes contraintes de fuir lorsque les bombes sont tombées. On estime à 210 000 le nombre de personnes affectées dans ces zones.

Pour sa part, Grant Leaity, Représentant de l'UNICEF en RDC, a déclaré que "cette tragédie inutile est le résultat de combats qui se rapprochent des zones densément peuplées d'enfants et de leurs familles. Nous demandons que toutes les positions militaires soient immédiatement et permanentent éloignées des zones civiles et qu'une solution pacifique soit trouvée pour mettre fin à ce conflit".

Le HCR et l'UNICEF sont solidaires des communautés affectées et réaffirment leur engagement en faveur de la paix et de la sécurité.

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