![](/data/images/article/thumbs/d-justice-tabi-met-en-avant-le-role-des-avocats-dans-la-realisation-de-la-securite-juridique-et-judiciaire-en-faveur-de-linvestissement-005eb.jpg)
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a affirmé, vendredi à Alger, la nécessité d'associer les avocats à la réalisation de la sécurité juridique et judiciaire pour drainer l’investissement et faire de l’Algérie une véritable destination en la matière.
Dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du ministère de la Justice, Rekkaz Mohamed, lors d'un colloque international sur "L'intelligence artificielle, la numérisation, la protection des données dans le développement économique et le rôle des avocats dans la réalisation de la sécurité juridique", M. Tabi a indiqué qu'il était nécessaire pour "tous les avocats d’adhérer à la concrétisation des principes et des garanties consacrés par la Constitution et les différents textes juridiques à l’effet de réaliser la sécurité juridique et judiciaire, de drainer l’investissement et d’ériger l'Algérie en véritable destination en la matière".
Le ministre a mis en évidence le rôle important des avocats qui, selon lui, contribuent efficacement au développement économique et s'adaptent aux mutations économiques à travers l'accompagnement des entreprises et l'encadrement de leurs activités sur le plan juridique".
"La profession d'avocat, qui œuvre à la protection et à la préservation des droits de la défense et au respect du principe de la primauté du droit, est l’un des piliers sur lesquels repose le processus de réforme du système judiciaire visant la réalisation d’un bond qualitatif dans le Service public judiciaire, étant un fondement à même de consacrer l’Etat de droit", a-t-il soutenu.
Lors de ce colloque international organisé en partenariat avec la Fédération des Barreaux d'Europe, M. Tabi a souligné que l'évolution rapide de l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les domaines judiciaires, à l'instar de la justice pénale, "suscite désormais des préoccupations chez de nombreux juristes, au regard de son impact sur les droits de l'Homme et la primauté du droit, d’où l’impératif d’une gouvernance de l'intelligence artificielle par les acteurs juridiques".
Dans ce cadre, il a appelé les avocats à "renforcer la coopération internationale et l'échange d'expériences pour se mettre au diapason des évolutions survenues dans le domaine numérique, et ce dans le cadre du respect total des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit à la vie privée et à la protection des données personnelles".
M. Tabi a en outre rappelé que le secteur de la justice était l'un "des secteurs pionniers dans l'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le service public judiciaire, afin de répondre aux exigences de la transition vers la e-administration et de numériser les systèmes judiciaires en vue de faciliter et d’améliorer l'accès du citoyen à la justice".
Les avocats appelés à s’adapter à l’évolution numérique (Bâtonnier d'Alger)
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats d'Alger, Mohamed Baghdadi a appelé vendredi les avocats à l'impératif de s’adapter aux développements numériques et de contribuer à l’instauration de la sécurité juridique et du développement national.
Dans une allocution à l'occasion d'un séminaire international sur "l'intelligence artificielle (IA), la numérisation, la protection des données, pour le développement économique, le rôle des barreaux pour la sécurité juridique", organisé en collaboration avec la Fédération des barreaux d'Europe (FBE), M. Baghdadi a affirmé qu'"il est désormais primordial pour les avocats de s’adapter à l’évolution numérique pour faire face à l’impact imposé par la transition digitale au métier, notamment en ce qui concerne l’utilisation de l'IA".
Il a également qualifié ces impacts de "défis" nécessitant la conjugaison des efforts de tous les acteurs juridiques afin de contribuer à les relever, et d’instaurer ainsi la sécurité juridique tout en contribuant au développement national.
De son côté, le vice-président de la FBE, le Bâtonnier Marc Labbe, a exprimé "la disponibilité" de son organisation à échanger les expériences avec l'Ordre des avocats d'Alger, se félicitant du thème du séminaire qu'il a qualifié d'"étape historique" en matière de coopération entre son instance et l'Ordre des avocats d'Alger.
Pour rappel, les interventions présentées lors de cet évènement international ont porté sur l'importance de mettre l'évolution technologique au service des métiers juridiques outre les défis imposés à ces métiers.