La Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé mardi la tenue d'audiences jeudi et vendredi à la demande de l'Afrique du Sud, qui a notamment saisi la juridiction pour demander à l'entité sioniste le retrait de ses troupes de Rafah.
La plus haute juridiction de l'ONU entendra jeudi les avocats de l'Afrique du Sud, et la réponse de l'entité sioniste le lendemain, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L'Afrique du Sud demande à la CIJ d'enjoindre l'entité sioniste de garantir qu'il se "retirera immédiatement et cessera son offensive militaire dans le gouvernorat de Rafah" et "prendra immédiatement toutes les mesures efficaces pour garantir et faciliter l'accès sans entrave à Ghaza" de l'assistance humanitaire, selon la requête publiée la semaine dernière. Pretoria a saisi la juridiction, fin décembre, accusant l'entité sioniste de perpétrer un "génocide" à Ghaza. En janvier, la CIJ a appelé l'entité sioniste à prévenir tout éventuel acte de génocide et à permettre l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi mardi à 35.173 martyrs et 79.061 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué les autorités palestiniennes de la Santé. Au cours des dernières 24 heures, l'armée d'occupation sioniste a commis 8 massacres dans la bande de Ghaza, faisant 82 martyrs et 234 blessés, tandis que plusieurs victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l'occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé qu'environ 450.000 personnes ont été déplacés de force de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, depuis le 6 mai en cours. Les forces d'occupation de l'entité sioniste continuent de fermer le poste frontière de Rafah et le passage de Karam Abou Salem, dans le sud de la bande de Ghaza, sur fond de mises en garde contre une catastrophe humanitaire sans précédent.
L'armée sioniste a notamment étendu ses attaques terrestres et aériennes dans tous les gouvernorats de la bande de Ghaza après avoir exigé le déplacement des populations de vastes zones de Jabalia, au nord de l'enclave palestinienne, ainsi qu'à l'est et au sud de la ville de Rafah, et après avoir pris d'assaut le sud de la ville de Ghaza et l'est de Khan Younes.
L'Algérie pointe du doigt à Genève la destruction du patrimoine du peuple palestinien
La délégation algérienne participant à la Conférence diplomatique pour la conclusion, à Genève, d'un instrument juridique international sur la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques et aux savoirs traditionnels associés, a pointé du doigt la confiscation illégale des ressources du peuple palestinien et la destruction systémique de son patrimoine matériel et immatériel, du fait des pratiques illégales de l'occupant sioniste.
La délégation a affirmé que la tenue de cette conférence diplomatique à Genève du 13 au 24 mai, se voulait le fruit d'efforts laborieux déployés par les Etats membres pour mettre en place un système de propriété intellectuelle plus inclusif et plus flexible qui contribuerait à la protection des formes de créativité et d'innovation qui dépendent directement et indirectement des ressources génétiques et des savoirs traditionnels associés.
A cet égard, la délégation algérienne a plaidé pour que "l'instrument international en cours de négociation reconnaisse l'obligation pour les demandeurs de brevets basés sur les ressources génétiques et les savoirs traditionnels, de divulguer l'origine ou la source de ces derniers, et que cette disposition soit assortie de mesures coercitives appropriées pour en assurer l'application. Il s'agit, également, de la nécessité de prévoir le caractère complémentaire entre l'instrument envisagé et d'autres accords internationaux sur l'accès équitable et le partage des avantages".
La délégation a souligné "les avantages qu'accorderait l'adoption d'un instrument international ambitieux sur la propriété intellectuelle, les ressources génétiques et les savoirs traditionnels associés, notamment à travers l'harmonisation des différents systèmes nationaux, le renforcement du développement durable des communautés et des économies locales, la garantie de la sécurité juridique, la possibilité de prévision pour les entreprises et l'amélioration de la qualité, de la compétence et de la transparence du système des brevets d'invention".
"Lors des préparatifs à cette conférence diplomatique, l'Algérie a eu l'honneur d'abriter, en juin 2023, une réunion régionale préparatoire des pays africains, laquelle a permis la coordination de la position africaine quant aux négociations concernant l'instrument international en question tout en développant une conception commune et des consensus le concernant", ont rappelé les représentants de l'Algérie.
La délégation a affiché la volonté de l'Algérie à "agir de manière constructive et avec un esprit ouvert pour contribuer au succès de cette conférence, que nous voulons un nouveau jalon dans le processus de renforcement du multilatéralisme et du développement d'un système de propriété intellectuelle plus inclusif, plus équilibré et plus équitable".
La délégation algérienne a, enfin, attiré l'attention des conférenciers sur la confiscation illégale des ressources du peuple palestinien et la destruction systémique de son patrimoine matériel et immatériel, du fait des pratiques illégales de l'occupant sioniste.
La délégation algérienne a réaffirmé son soutien aux communiqués lus par les délégués kenyan et indonésien, respectivement, au nom du groupe africain et du Groupe des pays partageant la même vision.