Actualité

PALESTINE : Au Conseil de sécurité, l'Algérie exige une enquête internationale sur le génocide sioniste à Ghaza

Publié par DK NEWS le 21-05-2024, 16h44 | 7
|

L'Algérie  exige une enquête internationale afin de mettre la lumière sur les crimes commis par l'entité sioniste dans la bande de Ghaza, a déclaré lundi, au Conseil de sécurité à New York, le représentant permanent adjoint de l'Algérie auprès des Nations unies, Nassim Gaouaoui.

"Nous exhortons urgemment le Conseil (de sécurité) à agir.

L'heure n'est plus au discours, mais à l'action ", a déclaré M.Gaouaoui lors de son intervention au Conseil de sécurité, réuni à la demande de l'Algérie et de la Slovénie, sur "la situation au Moyen-Orient y  compris la question palestinienne".

Il a affirmé que l'entité sioniste menait une "opération génocidaire" dans la bandede Ghaza qui pourrait déboucher sur davantage de violations du droit international et sur davantage de crimes de masse. Il a appelé le Conseil de sécurité à diligenter une enquête sur les crimes sionistes à Ghaza.

"Nous nous réunissons alors que 1,5 million de Palestiniens à Rafah sont confrontés à la perspective d'une mort imminente (...) Rafah est le dernier refuge des Ghazaouis", a-t-il dit, précisant que c'est à Rafah que se trouvaient les trois derniers hôpitaux encore opérationnels de Ghaza.

"En planifiant son opération militaire à Rafah, la puissance occupante se livre à une stratégie de nettoyage ethnique, exterminant les enfants ghazaouis et tout espoir d'une vie meilleure", a-t-il indiqué. "Les opérations militaires sionistes ont déjà commencé", a-t-il martelé, rappelant que ces opérations ont fait plus de 600.000 déplacés. "Presque toutes ces personnes ont été déplacées à de multiples reprises en à peine plus d'une semaine.

C'est le moment le plus sombre de ce cauchemar qui dure maintenant depuis plus de 7 mois", a-t-il déploré, estimant urgent de mettre un terme à l'impunité des responsables du génocide qui se déroule à Ghaza. Evoquant une situation humanitaire catastrophique à Ghaza, il a signalé que l'entité sioniste contrôlait tous les points de passage vers l'enclave palestinienne, privant les Palestiniens de l'aide humanitaire. A Ghaza, "la souffrance est partout", a-t-il conclu.              

                             Les mandats d'arrêt réclamés par la CPI contre les dirigeants sionistes : un acte "très fort" sur le plan symbolique (spécialiste) 

Les mandats d'arrêt réclamés lundi par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre de l'entité sioniste, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis dans la bande de Ghaza est un acte "très fort" sur le plan symbolique, a affirmé Olivier Corten, professeur de droit international à l'Université Libre de Bruxelles (ULB).

"Sur un plan symbolique, c'est très fort", a-t-il déclaré à la chaine de Radio-Télévision belge (RTBF), estimant que "le pari de la Cour, c'est de délivrer des mandats d'arrêt y compris à l'encontre de personnes dont on sait que ce sera difficile de mettre en œuvre ce mandat".

"Mais au moins, si les juges suivent les requêtes du procureur, on ne pourrait plus critiquer la Cour pour son deux poids deux mesures, cette politique très frileuse qui a consisté jusqu'ici à ne jamais s'attaquer à des personnes qui étaient fortement soutenues par les Etats occidentaux", a-t-il ajouté.

Ce spécialiste du droit international a indiqué, dans ce contexte, que pour qu'un mandat d'arrêt soit délivré, "il faut que la Cour, autrement dit les juges, se prononce".

"Le procureur a fait une demande et a établi un dossier.

Il a rendu un rapport assez détaillé qui montre que, selon lui, tous les éléments sont réunis pour délivrer des mandats d'arrêt" contre les dirigeants sionistes, a-t-il souligné, expliquant que "c'est aux juges de se prononcer et de délivrer ou non le mandat d'arrêt en s'appuyant sur le rapport qui leur est soumis".

Selon ce professeur de l'ULB, "il n'y a pas d'obligation du tout pour les juges de donner suite. C'est justement leur prérogative".

Mais, a-t-il poursuivi, "au vu du contenu de ces rapports qui sont quand même assez détaillés et au vu du sérieux qui a entouré l'élaboration de ces rapports, on peut quand même penser que les juges vont prendre une décision favorable à la délivrance de mandats d'arrêt et donc à la poursuite ensuite des enquêtes et, à terme, d'éventuels jugements".

Il a tenu à préciser, à ce titre, que l'arrestation ne pourrait être réalisée que par les Etats parties au statut de la Cour pénale internationale. "L'entité sioniste, les Etats-Unis, la Russie et la Chine n'en font pas partie.

Ca veut dire que tous ces Etats restent en dehors du système et qu’il suffit aux personnes qui sont visées par les mandats d'arrêt d'éviter de voyager dans d'autres Etats que ceux-là pour échapper aux conséquences de l'édiction du mandat d'arrêt.

Ce sont les limites du système", a-t-il regretté. Interrogé sur l'absence d'accusation de génocide dans le réquisitoire du procureur de la CPI contre les dirigeants sionistes, Olivier Corten a affirmé que cela "peut se comprendre à partir du moment où, en parallèle, il y a une action devant la Cour internationale de justice entre des Etats cette fois-ci et qui portent sur cette question du génocide".

"C'est intéressant de constater ici que la Cour pénale semble en quelque sorte laisser la Cour internationale de justice se prononcer sur la question du génocide", a-t-il relevé.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.