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Banque africaine de développement : L'Afrique doit combler un déficit de financement annuel de 402 milliards USD d'ici à 2030 pour sa transformation

Publié par DK NEWS le 31-05-2024, 15h25 | 1
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L'Afrique doit combler un déficit de financement annuel d'environ 402 milliards de dollars d'ici 2030 pour réaliser les investissements stratégiques nécessaires pour sa transformation structurelle, a indiqué jeudi la Banque africaine de développement (BAD).

Il s'agit de financements qui seront orientés aux besoins d'investissement dans l'éducation, l'énergie, la productivité et les infrastructures, des objectifs clés du développement durable (ODD), pertinents pour l'amélioration de la transformation structurelle, explique la BAD dans son dernier rapport des perspectives économiques en Afrique 2024, dévoilé à l'occasion de la tenue de ses Assemblées annuelles à Nairobi (Kenya).

"La mobilisation de ressources supplémentaires au niveau national (notamment tirant parti des investissements dans les immenses ressources naturelles du continent, en particulier les minerais essentiels et les terres rares) et la collecte d'impôts, associées à une plus grande efficience des dépenses publiques, pourraient contribuer à combler une part importante de ce déficit de financement", souligne l'institution financière panafricaine.

Dans ce sens, la BAD estime que la priorité devrait être accordée par les pays africains à "la création d'incitations ciblées et simplifiées pour catalyser les flux de capitaux privés afin de soutenir les plans de développement endogènes dans les secteurs clés pour la transformation structurelle".

La Banque souligne, par ailleurs, que l'architecture financière mondiale et le système multilatéral actuels ne fournissent pas suffisamment de ressources en temps opportun et à l'échelle requise pour atteindre les objectifs de développement nationaux et mondiaux en Afrique, y compris les ODD et l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

Ces faiblesses de l'architecture financière mondiale imposent une réforme de la gouvernance institutionnelle au sein des institutions multilatérales, qui exigent de rendre les instruments de la gouvernance financière mondiale plus souples, plus inclusifs et plus réactifs, indique la BAD dans son rapport.

 

                   Hausse du PIB africain de 3,7% en 2024

 

S'agissant des prévisions de croissance pour l'année 2024, l'institution financière s'attend à une hausse moyenne du PIB réel de l'Afrique de l'ordre de 3,7 %. Cette croissance devrait se consolider à 4,3 % en 2025, en raison notamment de "l'amélioration des conditions économiques mondiales ".

Toutefois, le taux de croissance économique en Afrique pour 2024 est moins de 0,5 point par rapport aux prévisions de la BAD dans son rapport de l'année dernière.

"L'augmentation soutenue de la croissance moyenne du PIB de l'Afrique souligne sa résilience et les avantages des politiques visant à atténuer les impacts des chocs sous-jacents et à remettre les économies sur une trajectoire de croissance plus élevée", estime le président du groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, lors de la cérémonie de présentation du rapport.

M. Adesina fait observer également que 41 pays devraient afficher une croissance plus élevée en 2024 qu'en 2023, et 10 pays africains figureront parmi les 20 économies à la croissance la plus rapide au monde.

Par région, l'Afrique de l'Est devrait retrouver sa position de région africaine affichant la croissance la plus rapide, avec une croissance du PIB réel passant de 1,5 % en 2023 à 4,9 % en 2024 et 5,7 % en 2025.

En Afrique centrale, la croissance devrait ralentir de 4,3 % en 2023 à 4,1 % en 2024, avant de s'améliorer fortement pour atteindre 4,7 % en 2025, alors qu'en Afrique de l'Ouest, la croissance devrait s'accélérer, passant d'une estimation de 3,6 % en 2023 à 4,2 % en 2024, pour se consolider à 4,4 % l'année suivante.

Concernant l'Afrique du Nord, la croissance devrait passer d'une estimation de 4,1% en 2023 à 3,6% en 2024 et 4,2% en 2025, tandis qu'en Afrique australe, la croissance devrait légèrement se redresser, passant de 1,6% en 2023 à 2,2% en 2024, pour se raffermir à 2,7% en 2025.

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