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PALESTINE : La famine dans la bande de Ghaza doit être officiellement déclarée (Observatoire)

Publié par DK NEWS le 03-06-2024, 15h33 | 2
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 La famine dans la bande de Ghaza doit être officiellement déclarée sans tarder par les institutions internationales, a plaidé l'observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme dans son dernier rapport sur la situation dans l'enclave palestinienne, exhortant la communauté internationale à faire pression sur l'entité sioniste pour qu'elle se conforme au droit international et rétablisse l'accès à l'aide humanitaire.

"Retarder l'annonce officielle de la famine et ne pas insister publiquement sur le fait que de nouveaux retards entraîneront davantage de faim, de pauvreté, de malnutrition et de décès revient à refuser de prendre une nouvelle mesure significative pour faire pression sur (l'entité sioniste) afin qu'elle mette fin à ses crimes et lève son siège arbitraire de la bande de Ghaza", a-t-il souligné. Il soutient, à ce titre, que l'accès à l'aide humanitaire doit être rétabli dans l'ensemble de la bande de Ghaza.

"Il s'agit notamment de permettre l'entrée de fournitures vitales et leur acheminement rapide et efficace par les postes frontières et les routes terrestres, de rétablir les services de santé, l'eau et l'assainissement, de fournir des aliments sûrs, nourrissants et en quantité suffisante à l'ensemble de la population, ainsi que du lait maternelle, de traiter les cas de malnutrition et les maladies qui y sont liées, et de rétablir les systèmes de production locaux et l'entrée des produits commerciaux", a-t-il détaillé.

Selon cet observatoire, la population de toute la bande de Ghaza est actuellement confrontée à la propagation rapide de la famine et à des taux de plus en plus élevés de malnutrition aiguë. Cette situation affecte les 2,3 millions de résidents de la bande de Ghaza, dont la moitié sont des enfants, et en particulier les habitants du nord où les approvisionnements sont épuisés.

"Tous les groupes, en particulier les enfants, sont touchés. L'insécurité alimentaire augmente dans toute la bande de Ghaza en raison de la persistance de (l'entité sioniste) à utiliser la famine comme arme de guerre contre le peuple palestinien", a-t-il affirmé, soulignant que "ce crime relève du génocide".

S'appuyant sur les données du groupe de travail chargé de la classification IPC, qui traite de la situation alimentaire dans la bande de Ghaza, l'observatoire affirme que l'ensemble de la population de la bande (2,23 millions de personnes), y compris les résidents des gouvernorats de Deir al-Balah, Khan Yunis et Rafah, connaît des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë.

"La  moitié de ces personnes se trouvent dans la phase 5 de l'IPC, c'est-à-dire dans la phase de catastrophe/famine", a-t-il précisé, relevant que "des centaines de milliers d'enfants et de personnes âgées, en particulier, ont commencé à souffrir d'émaciation".

Si les autorités sanitaires à Ghaza ont enregistré officiellement une trentaine de cas de décès dus à la famine, l'observatoire suggère que les décès liés à la famine "se produisent presque quotidiennement, en plus des décès dus aux bombardements et aux traitements médicaux inadéquats".

L'observatoire rappelle, dans ce contexte, que des milliers de camions se trouvant de l'autre côté du point de passage de Rafah sont à l'arrêt depuis des semaines et sont inaccessibles aux résidents dont la vie en dépend, en raison de la décision de l'occupant sioniste "d'affamer la population de la bande de Ghaza" à travers la fermeture des points de passage pour empêcher l'entrée de l'aide humanitaire.

Il fait remarquer, à ce titre, que "la majorité des marchandises qui entrent dans la bande de Ghaza par le point de passage de Karam Abu Salem est destinée aux marchands, et les habitants de la bande de Gaza, dont la majorité a perdu ses moyens de subsistance, doivent les payer".

Or, le manque de liquidités et l'effondrement des possibilités d'emploi et de la production locale ont rendu tous les civils de la bande de Ghaza dépendants de l'aide humanitaire étrangère.

C'est pourquoi, l'arrêt complet de l'aide humanitaire "les priverait entièrement de l'accès à la nourriture et aux produits de première nécessité qui sont essentiels à la survie", a-t-il averti.

Citant les agences des Nations unies, les organisations humanitaires internationales et la Cour internationale de justice, l'observatoire soutient que "les points de passage terrestres restent le moyen le plus efficace d'acheminer l'aide" dans la bande de Ghaza.

"La communauté internationale a l'obligation morale et juridique d'arrêter la propagation de la famine dans la bande de Ghaza en prenant des mesures rapides pour assurer la fourniture immédiate d'aide vitale à la population", a-t-il soutenu, plaidant pour l'activation de "véritables outils de pression" pour forcer l'entité sioniste à "cesser immédiatement tous ses crimes et à se conformer au droit international et aux décisions de la Cour internationale de justice".

"Cela implique de cesser toute forme de soutien politique, financier et militaire à l'attaque militaire (de l'occupant sioniste) contre la bande de Ghaza et de le tenir pour responsable de tous ses crimes", a-t-il conclu.

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