L'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) "1er Novembre 1954" d'Oran vient de créer un couloir vert qui priorise les donneurs réguliers de sang à l'accès aux différents soins, avec l'aide d'une assistante sociale, a indiqué dimanche le directeur de cet établissement, Rabah Bar.
"Nous avons créé ce couloir vert pour encourager le don de sang, notamment ceux des groupes sanguins rares", a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse, en marge d'une vaste campagne de collecte de sang, organisée les 10 et 11 juin en cours dans cet établissement de santé, à l'occasion de la Journée mondiale du don de sang, célébrée le 14 juin.
"Certaines personnes font des dons, depuis des années (jusqu'à 30 ans), et nous avons lancé cette initiative en guise de reconnaissance pour leur générosité et pour encourager cette pratique qui sauve des vies", a-t-il noté.
Concernant le centre régional de transfusion sanguine, qui relève de l'EHU d'Oran, M. Bar a fait savoir qu'il approvisionne les établissements de santé publics et privés de toute la wilaya, et même ceux des wilayas limitrophes.
Ce centre régional de transfusion sanguine pourvoit, annuellement, l'EHU avec 30.000 poches de sang, alors que 5.000 poches sont données aux établissements publics et 1.200 aux cliniques privées, en plus d'un stock de sécurité de 1.500 poches pour les besoins urgents", a-t-il précisé.
Cette campagne de collecte a été marquée par l'organisation de plusieurs actions de sensibilisation, avec des chapiteaux à l'entrée de l'hôpital, pour l'accueil et l'orientation des donneurs réguliers et d'autres potentiels de sang, leur expliquant les conditions du don, les interdictions et le parcours du don de sang.
Dr Didi Mohamed Choukri, médecin généraliste au centre de transfusion sanguine régional, a expliqué que toute personne saine, de plus de 18 ans, peut donner son sang, soulignant que les personnes qui souffrent de certaines maladies transmissibles, comme le VIH, ceux qui ont subi des récentes opérations chirurgicales ou présentent des maladies cardiaques, ne sont pas autorisées à faire don de leur sang.
" La santé du donneur et aussi importante que celle du receveur et c'est pour cela que nous effectuons une consultation avec des prélèvement de sang", explique pour sa part Benamar Fakhita, spécialiste en hémobiologie en transfusion sanguine au centre de transfusion de l'EHUO, appelant les donneurs potentiel à dépasser leurs peurs et venir donner leur sang, notamment au cours des périodes creuses, comme la saison estivale.
