Les Nations Unies ont annoncé lundi qu'environ 143 000 personnes avaient été déplacées d'El Fasher, dans l'Etat du Darfour du Nord, à la suite d'affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).
Le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré dans un communiqué que "le Soudan continuait de sombrer dans le chaos, avec l'aggravation de la crise humanitaire et l'impact horrible du conflit sur les civils à El Fasher et dans d'autres points chauds du conflit".
Il a ajouté qu'au "cours des trois derniers mois, jusqu'à 143 000 personnes ont été déplacées d'El Fasher, dans l'Etat du Darfour Nord, en raison d'affrontements entre l'armée et les FSR dans la région".
Le bureau a indiqué en outre qu'environ 7,3 millions de déplacés internes ont été enregistrés depuis la mi-avril 2023.
Depuis le 10 mai, El Fasher est le théâtre d'affrontements entre l'armée régulière et les FSR, malgré les alertes internationales faisant état de combats dans la ville, centre des opérations humanitaires de tous les Etats du Darfour (ouest).
De son côté, la coordinatrice humanitaire au Soudan, Clémentine Nkweta Salami, a condamné l'attaque ayant visé samedi un l'hôpital de la ville d'El Fasher, dans l'Etat du Darfour Nord, et le meurtre d'un pharmacien dans l'hôpital.
Elle a déclaré, dans un communiqué : "Un autre jour de violence au Soudan entraîne une autre tragédie humaine dans la ville d'El Fasher. Cette fois, la personne qui ne retournera pas auprès de sa famille est une pharmacienne. Elle est décédée lorsqu'un obus d'artillerie explosif a frappé l'hôpital où elle travaillait".
La responsable de l'ONU a souligné que "chaque vie perdue dans cette guerre insensée éloigne encore le Soudan de la paix".
