Le yen s'est à peine renforcé jeudi après les commentaires des autorités japonaises, qui alimentent pourtant les spéculations sur une intervention pour soutenir la devise nippone, tandis que le dollar a reculé avant des chiffres sur l'inflation américaine.
Vers 19H00 GMT, la devise japonaise ne grignotait que 0,02% vis-à-vis du billet vert, à 160,77 yens pour un dollar.
Mercredi, elle était descendue contre le dollar à des niveaux qui n'avaient plus été explorés depuis 1986, à 160,87 yens pour un dollar.
Le vice-ministre japonais des Finances Masato Kanda s'est dit mercredi "sérieusement préoccupé par le récent affaiblissement rapide du yen", assurant "surveiller de près les tendances du marché".
Le yen évolue désormais à des niveaux encore inférieurs à ceux qui avaient engendré les précédentes interventions de Tokyo sur le marché des changes. Fin mai, le ministère des Finances avait révélé que le Japon avait débloqué environ 62 milliards de dollars entre fin avril et fin mai pour soutenir sa devise.
Le yen reste fragilisé par la politique monétaire accommodante de la BoJ, qui n'a mis fin qu'en mars aux taux négatifs qu'elle pratiquait depuis 2016, à rebours des autres banques centrales qui relèvent les leurs depuis deux ans pour faire face à l'inflation.
Le dollar, de son côté, s'est replié par rapport à l'euro et aux principales monnaies, dans l'attente du chiffre crucial d'inflation américaine qui sera publié vendredi.
Le dollar cédait 0,22% par rapport à l'euro, qui valait 1,0705 dollar pour un euro. Le Dollar Index, qui compare le billet vert par rapport à un panier de devises, perdait 0,13%.
Le marché guette la publication de l'indice PCE pour mai aux Etats-Unis qui devrait s'établir sur un an à 2,6%, après 2,7% le mois précédent.
Les rendements obligataires américains faiblissaient à 4,29% pour ceux à dix ans contre 4,325 la veille.
Les investisseurs prêteront aussi attention au premier débat présidentiel américain jeudi soir, au premier tour des élections législatives françaises le 30 juin, puis aux élections britanniques le 4 juillet.
