Les autorités soudanaises ont levé la suspension des activités du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé lundi l'organisation internationale dans un communiqué publié à Genève.
Cette levée de la suspension, instaurée le 1er février dernier, est une "étape positive", a indiqué Jean-Christophe Sandoz, chef de la délégation du CICR au Soudan, cité dans le communiqué. "Elle nous permettra de reprendre notre action humanitaire, et notre aide aux personnes touchées par les conflits et la violence.
C'est une bonne nouvelle", a-t-il ajouté. Le CICR va renouer "le dialogue avec toutes les personnes impliquées dans les conflits ou touchées par ces derniers pour s'assurer qu'elles acceptent notre action neutre et impartiale", indique encore l'organisation humanitaire.
L'organisation va commencer par "évaluer les besoins dans les zones de conflits", puis décidera de ce "qu'il est possible de faire". Le CICR travaille au Soudan depuis 1978 et a étendu en 2003 ses opérations au Darfour. Khartoum avait suspendu début février les activités du CICR, l'accusant d'avoir agi hors de son mandat au Soudan.
Nous constatons que le CICR mène des activités en dehors du mandat fixé par le droit international et l'accord avec le gouvernement du Soudan", avait indiqué dans un communiqué la Commission des affaires humanitaires (HAC), un organisme gouvernemental.
Le CICR avait de son côté évoqué "plusieurs problèmes techniques". Dans son communiqué, la HAC avait affirmé que le CICR devait seulement travailler à travers le Croissant-Rouge soudanais. La moitié des 19 Etats du Soudan sont touchés par des violences et l'ONU évalue à 6,1 millions le nombre de personnes ayant besoin d'aide humanitaire.
