Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a alerté sur le manque de la nourriture et la recrudescence des attaques de l'armée sioniste contre les Palestiniens déplacés de force dans le nord de la bande de Ghaza.
"Au cours de la semaine dernière, les communautés du nord de la bande de Ghaza ont subi la recrudescence des attaques de l'armée sioniste et une absence aigue de la nourriture", a indiqué jeudi soir le CICR dans un communiqué, dénonçant "les ordres d'évacuation massifs de l'administration sioniste à l'endroit des Palestiniens".
"La triste réalité à Ghaza aujourd'hui est que personne n'est à l'abri. La lutte pour la simple survie prive les gens de leur dignité", a ajouté le CICR.
En début de semaine, l'armée sioniste a ,pour rappel, demandé à des dizaines de milliers de Palestiniens vivant dans 19 quartiers de la ville de Ghaza de quitter immédiatement les lieux", selon un rapport publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Les statistiques de l'ONU ont estimé, début juillet, que le nombre de personnes déplacées dans la bande de Ghaza s'élevait à 1,9 million, soit environ neuf personnes sur dix dans l'enclave.
Ghaza : la Thaïlande fait un don supplémentaire de 50.000 dollars à l'UNRWA
Le gouvernement thaïlandais a décidé d'apporter une contribution spéciale de 50.000 dollars en réponse à l'appel urgent de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) qu'elle avait lancé en octobre dernier.
"Aujourd'hui, jeudi, l'ambassadeur thaïlandais en Jordanie, Supark Prongthura, et la délégation qui l'accompagne ont informé le bureau des affaires de l'UNRWA en Jordanie de la décision du gouvernement thaïlandais de faire un don à l'agence humanitaire onusienne", a déclaré aux médias le directeur des affaires de l'UNRWA en Jordanie, Olaf Becker .
Et d'ajouter : "Nous sommes reconnaissants de la contribution de la Thaïlande en cette période critique, en réponse à la détérioration de la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Cette aide nous permettra d'acheter d'urgence de l'eau, de la nourriture et des fournitures médicales pour la population de la bande de Ghaza".
Avant de poursuivre : "Le gouvernement thaïlandais a été un soutien humanitaire majeur de l'UNRWA et nous sommes fiers d'être leur partenaire pour servir les réfugiés palestiniens en cette heure de besoin".
Mercredi, le porte-parole de l'UNRWA à Ghaza, Louise Wateridge, a qualifié les conditions de vie dans la bande de Ghaza d'épouventables.
Plus de 60 médias internationaux demandent un accès "indépendant" à Ghaza
Un soixante de médias internationaux ont publié jeudi une lettre ouverte demandant un "accès immédiat et indépendant" à la bande de Ghaza, en proie à une agression sioniste barbare.
Ces médias, (dont CNN, BBC, AFP, le Guardian ou encore le New York Times), demandent à l'entité sioniste "de mettre fin immédiatement aux restrictions imposées aux médias étrangers entrant dans la bande de Ghaza" ainsi que "d'accorder un accès indépendant aux organisations de presse internationale qui souhaitent se rendre" dans l'enclave palestinienne, peut-on lire dans la lettre.
En neuf mois d'agression sioniste, "les journalistes internationaux n'ont toujours pas accès à Ghaza (...) ", dénoncent les 64 signataires.
Ces restrictions ont imposé un "fardeau impossible et déraisonnable" aux journalistes locaux pour documenter cette agression à laquelle ils sont eux-mêmes confrontés, ajoutent-ils.
Selon le Comité de protection des journalistes, une association basée à New York qui a coordonné la lettre ouverte, plus de 100 journalistes sont tombés en martyrs depuis le début de l'agression sioniste, ce qui en fait l'un des conflits les plus meurtriers pour la presse. Ceux qui restent travaillent dans des conditions "d'extrême privation".
Les médias signataires demandent à l'entité sioniste de "fournir aux médias étrangers un accès immédiat et indépendant à Ghaza".
Début 2024, plus de trente médias internationaux avaient appelé à protéger les journalistes palestiniens restés à Ghaza.
Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi jeudi à 38.345 martyrs et 88.295 blessés, depuis le 7 octobre dernier.
Erdogan: "Les responsables de la barbarie à Ghaza devront répondre de leurs actes devant le droit international"
Les responsables de la barbarie à Ghaza devront "tôt ou tard" répondre de leurs actes devant le droit international, a déclaré jeudi le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'Etat turc s'exprimait dans allocution vidéo à l'occasion de la commémoration du 29è anniversaire du génocide de milliers de Musulmans à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine.
"Aujourd'hui, les institutions et organisations internationales assistent au massacre d'environ 40.000 innocents, dont 16.000 enfants, comme elles l'ont fait il y a 29 ans", a-t-il déploré.
"Le monde entier est confronté à un test d'humanité et de sincérité", a-t-il ajouté.
En mai dernier, l'Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 11 juillet Journée de commémoration du génocide de Srebrenica.
"Je voudrais remercier tous ceux qui ont contribué à toutes les étapes de cette décision, de sa préparation à son adoption. Nous pensons que cette décision devrait servir d'exemple pour empêcher qu'une telle horreur, semblable au génocide de Srebrenica, ne se répète où que ce soit dans le monde", a précisé Erdogan.
Il a dénoncé les personnes qui continuent à nier le génocide en Bosnie-Herzégovine et à glorifier les criminels de guerre malgré les décisions des tribunaux internationaux, ajoutant que la Turquie suit les attaques et le harcèlement des personnes qui sont retournées dans leurs foyers après la guerre.
Erdogan a dit souhaiter "sincèrement" qu'un consensus interne couvrant tous les secteurs prévale en Bosnie-Herzégovine, ajoutant que tout le monde devrait garder à l'esprit que personne ne gagne au conflit et à la tension.
