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Algérie - UA : Ouverture de la 45e session du Conseil exécutif de l'UA à Accra avec la participation de M. Attaf

Publié par DK NEWS le 19-07-2024, 18h13 | 12
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Les travaux de la 45e session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) ont débuté, jeudi à Accra (Ghana), avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, indique un communiqué du ministère.  

Cette session est consacrée à l'examen de nombre de questions liées à la gestion administrative et financière de l'UA et à l'action africaine commune, précise le communiqué.

En marge de la séance d'ouverture, M. Attaf a eu des rencontres bilatérales avec ses homologues de la République islamique de Mauritanie, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et de la République du Rwanda.

"La rencontre de M. Attaf avec son homologue mauritanien, qui préside le Conseil exécutif et dont la pays est président en exercice de l'UA, a permis aux deux parties de se concerter sur les points inscrits à l'ordre du jour, d'examiner les moyens de promouvoir les relations de fraternité et de coopération entre les deux pays frères et de passer en revue les derniers développements dans la région sahélo-saharienne", ajoute le communiqué.  Lors de leur rencontre, M. Attaf et son homologue sahraoui ont discuté des points à l'ordre du jour de cette session et passé en revue les développements de la question sahraouie sur le plan diplomatique, avant d'examiner les moyens de renforcer la coordination et la coopération bilatérale dans différents domaines, selon la même source. La rencontre entre M. Attaf et son homologue rwandais a été "l'occasion pour les deux parties de procéder à un échange de vues sur l'ordre du jour du Conseil exécutif, de passer en revue l'état des relations bilatérales et d'examiner les moyens de les hisser en prévision des échéances bilatérales de haut niveau", conclut le communiqué.  

                                Attaf plaide pour une nouvelle vision du partenariat avec les acteurs internationaux  

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, a plaidé, jeudi à Accra (Ghana), pour une nouvelle vision stratégique du partenariat entre l'Union africaine (UA) et les différents acteurs internationaux. Dans son allocution sur la clause relative au rapport du Comité des représentants permanents (COREP), lors des travaux de la 45e session du Conseil exécutif de l'UA (18-19 juillet), M. Attaf a souligné la nécessité de "conférer à ces partenariats une vision stratégique globale à même de préserver notre dignité et notre souveraineté et de défendre nos intérêts et nos priorités".

Le ministre a, dans ce cadre, réaffirmé le soutien de l'Algérie à la mouture de février 2023 définissant la politique et le cadre stratégique des partenariats, insistant sur l'impératif de consacrer l'UA comme partie essentielle dans tous les partenariats en place ou futurs.

M. Attaf a également affirmé que l'organisation et le cadre actuels du réseau de partenariats établis par l'Union africaine avec le monde extérieur "portent préjudice à la crédibilité de notre organisation continentale, d'autant que ce réseau de partenariats ne cesse de s'étendre ces derniers temps sans que nous, en tant qu'Etats membres, n'ayons notre mot à dire". Un véritable partenariat doit reposer sur les principes de l'égalité souveraine, du respect mutuel et des intérêts commun, a-t-il soutenu, ajoutant que ses objectifs doivent être définis d'un commun accord. "Qu'en est-il de ces principes, lorsque 55 Etats sont invités à se réunir avec un seul Etat ? Qu'en est-il de ces principes lorsque le pays hôte définit, de manière unilatérale, les conclusions de la réunions sans écouter les avis de ses invités africains ? Qu'en est-il enfin de ces principes lorsqu'on nous considère comme étant à la merci de ce que décide les donateurs ?", s'est interrogé le ministre des Affaires étrangères.

Déplorant le blocage que connaît le projet de politique et de cadre stratégique, M. Attaf a tenu à rappeler que ce projet a vocation à régir les partenariats établis par l'UA avec les différents acteurs internationaux (pays et communautés régionales). Ce qui est d'autant plus regrettable, ajoute le ministre, c'est que ce blocage est dû à "la volonté de certains de consacrer la politique d'exclusion, ou plutôt l'exclusion d'un membre fondateur de notre organisation en empêchant sa participation à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique-TICAD".

Réaffirmant la position de l'Algérie, pour qui une telle logique n'a pas sa place au sein de l'UA, M. Attaf a rappelé que cette organisation "a été créée pour rassembler et non pas pour exclure, pour unir et non pas pour diviser, et pour unifier les rangs des Etats et des peuples d'Afrique et non pas pour les morceler". Aussi, "sommes-nous tenus aujourd'hui, alors que nous nous remémorons le défunt leader au parcours inspirant Kwame Nkrumah, de ne pas tourner le dos aux idéaux et aux valeurs consacrés par les sacrifices de ce dernier, avec le reste des pères fondateurs de notre organisation continentale, afin d'éclairer notre chemin vers l'intégration et l'unité", a ajouté M. Attaf.

Evoquant le dossier des questions financières et administratives, le ministre des Affaires étrangères a affirmé la nécessité d'intensifier les efforts collectifs pour assurer un autofinancement durable de l'organisation continentale avec des ressources africaines et "garantir ainsi l'indépendance de ses positions et la souveraineté de ses décisions".

A cet effet, il a accueilli favorablement l'établissement du plafond des contributions des Etats membres à 200 millions de dollars, comme première étape vers la réalisation de cet objectif "important".

Le ministre a, par là même, insisté sur l'impératif respect des règles et mesures régissant les opérations administratives et financières de l'UA, pour "éviter les abus et dépassements révélés par les différents rapports des sous-commissions relevant du COREP". 

                                  Attaf affirme le soutien de l'Algérie à la proposition sur la tenue d'une session extraordinaire du Conseil exécutif en préparation du sommet du G20  

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf a mis en avant, vendredi à Accra (Ghana), le soutien de l'Algérie à la proposition sur la tenue, septembre prochain, d'une session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), pour préparer le prochain sommet du G20 et définir les objectifs et les priorités, suite à l'adhésion de l'UA à ce groupe.

S'exprimant sur la clause relative à la participation de l'UA au G20, lors des travaux de la 45e session du Conseil exécutif de l'UA, M. Attaf a indiqué que "l'adhésion de notre continent au G20 en qualité de membre permanent se veut un acquis précieux et stratégique. Cependant, nous nous sommes contentés, durant tous les mois précédents, de saluer cet acquis sans approfondir la réflexion sur la manière d'en tirer profit pour le mettre au service des priorités et des aspirations de notre continent en matière de croissance et de développement". "Nous avons tranché auparavant la représentativité de l'UA au sein des réunions du G20, à tous niveaux, mais la participation n'est pas un but en soi. C'est dans cette perspective que la délégation (algérienne) estime qu'il existe deux questions essentielles nécessitant un intérêt particulier", a soutenu le ministre, ajoutant que la première question est procédurale d'autant qu'elle concerne "la méthode de préparer les réunions du G20". S'interrogeant sur la partie qui prendra en charge ce volet (Commission, Etats membres ou les deux à la fois), M. Attaf a déclaré: "l'Algérie considère que cette question extrêmement importante, requiert la mobilisation de tous les Etats membres pour examiner les points inscrits à l'ordre du jour du G20 et prendre, ainsi, des positions unifiées à cet effet". Pour ce faire, ajoute-t-il, "nous soutenons la proposition de tenir, septembre prochain, une session extraordinaire du Conseil exécutif pour préparer le prochain sommet du G20".

La deuxième question, poursuit-il, est "objective et essentielle par excellence", car concernant "la définition des objectifs à réaliser dans le cadre de l'adhésion de l'UA au G20 mais aussi la manière d'en tirer profit pour réaliser les priorités stratégiques de notre continent, notamment celles liées à la réforme des institutions financières et monétaires internationales, au traitement structurel de la dette mondiale et au financement international du développement".


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