Le dollar fléchissait quelque peu mercredi, après une activité manufacturière moins bonne qu'escompté la veille, et en amont de la publication de plusieurs chiffres qui pourraient renseigner sur l'ampleur des baisses de taux attendues cette année.
Le billet vert s'inclinait dans la matinée face à l'euro, qui prenait tout juste 0,10% à 1,1055 dollar, et également face à la livre, qui grappillait 0,06% à 1,3123 dollar.
De façon plus nette, il se repliait également de 0,15% face à la devise japonaise, à 145,25 yens pour un dollar.
L'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis est restée en contraction au mois d'août, selon l'indicateur de l'organisation des directeurs d'achats ISM dévoilé mardi. Elle s'est affichée en progression par rapport à juillet, mais moins qu'attendu.
Face à cette publication, les investisseurs ont augmenté la probabilité que la Réserve fédérale (Fed) amorce son cycle d'assouplissement monétaire par une baisse de taux de 50 points de base lors de sa prochaine réunion des 17 et 18 septembre, expliquent des analystes.
Or, des taux plus bas ont tendance à peser sur la profitabilité d'une devise, et donc son attrait pour les investisseurs.
Plus tard dans la séance, l'attention se portera sur le rapport économique de la Fed appelé "Livre beige", une enquête réalisée auprès des entreprises et acteurs économiques, ainsi que sur des statistiques sur l'emploi américain (JOLTS) en juillet aux Etats-Unis.
"Si ces chiffres sur l'emploi de mercredi viennent s'ajouter aux signes d'affaiblissement du marché du travail, cela pourrait renforcer les attentes selon lesquelles la Fed abaissera ses taux de 50 points de base en septembre", soulignent les experts relevant cependant que le scénario d'une réduction de 25 points reste encore le plus probable aux yeux du marché à ce stade.
L'attention des cambistes devrait ensuite se reporter sur le très attendu rapport sur l'emploi américain en août vendredi.
Les économistes tablent sur un rebond en août, avec 165.000 créations d'emplois, contre 114.000 seulement en juillet.
Ils voient aussi le taux de chômage se tasser un peu, à 4,2% contre 4,3%.
