Une tentative de retrait d'un échantillon de débris hautement radioactifs, prisonniers des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima sinistrée en 2011, a débuté mardi, a annoncé l'opérateur japonais Tepco.
"A 07H20 (22H20 GMT lundi), l'opération pilote d'extraction a commencé", a déclaré la Tokyo Electric Power Company (Tepco) dans un communiqué.
A l'aide d'une sonde équipée d'un bras robotique, Tepco cherche à récupérer une infime quantité (trois grammes) des quelque 880 tonnes de débris radioactifs qui se trouvent à l'intérieur des réacteurs de la centrale nucléaire touchée par le tsunami dévastateur de 2011, afin de l'analyser et de décider de la suite.
La manœuvre, qui doit durer environ deux semaines selon Tepco, devait initialement débuter le 22 août mais avait été suspendue après un problème technique.
Trois des six réacteurs de Fukushima fonctionnaient lorsque le tsunami a frappé la centrale le 11 mars 2011, faisant fondre les systèmes de refroidissement et provoquant la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl.
Les débris ont des niveaux de radiation sont si élevés que l'opérateur a dû développer des robots spécialisés capables d'y résister pour fonctionner à l'intérieur.
Cette tentative est l'étape la plus délicate des travaux de décontamination et de démantèlement, très attendus, qui doivent durer plusieurs décennies.
"Le gouvernement souhaite demander à Tepco de répondre encore plus rapidement, alors que nous entrons dans la phase la plus difficile, qui sera la base pour la décontamination de la Centrale" a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi.
Tepco avait envoyé fin février deux mini-drones et un mini-robot, en forme de serpent, dans l'un des trois réacteurs gravement endommagés. Mais l'opération avait été interrompue pour des raisons techniques.
Le Japon a commencé fin août 2023 à rejeter dans l'océan Pacifique des eau stockées sur le site de la centrale.