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Sahara Occidental : L'activiste sahraoui Abdeslam Dichakou autorisé à entrer en Espagne (médias)

Publié par DK NEWS le 13-09-2024, 17h40 | 3
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Le militant sahraoui des droits de l'homme, Abdeslam Dichakou, a été autorisé à entrer en Espagne, rapporte jeudi le site d'information "ec.saharaui".

Selon ce site, le ministère espagnol de l'Intérieur qui avait refusé, dans un premier temps, la demande d'asile introduite par cet activiste à son arrivée à l'aéroport international de Madrid, est revenu sur sa décision et l'a autorisé à séjourner en Espagne.

Le refus d'accorder la protection internationale à Abdeslam Dichakou avait soulevé un tollé en Espagne. Plusieurs ONG et avocats de défense de droits de l'homme, ainsi que des partis politiques, notamment Podemos, avait critiqué sévèrement la décision des autorités espagnoles.

Dans sa requête d'asile présentée à la sous-direction des Frontières, relevant du ministère de l'Intérieur, Abdeslam Dichakou a affirmé avoir été persécuté, pendant longtemps, en raison de son militantisme en faveur des droits de l'homme.

Il a soutenu avoir été arrêté plusieurs fois, agressé et torturé, en plus d'être détenu au secret pendant des heures dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc.

Le site d'information a relevé, à ce titre, que ce militant fait partie d'une famille connue et persécutée pour son engagement dans la défense du référendum d'autodétermination au Sahara occidental.

"Sa mère, Fatma Hassana, a été emprisonnée et a disparu de 1979 à 1981. Son oncle Mohamed Bourial est condamné à 30 ans de prison,  Mohamed Embarek Ali Salem, un cousin germain, est condamné à 25 ans de prison, et un autre cousin, Sidahmed Farachi Lich, purge une peine d'emprisonnement à perpétuité", a-t-il indiqué.

Ces trois derniers ont été arrêtés au lendemain du violent démantèlement par les autorités marocaines du camp de protestation organisé par la société civile sahraouie à Gdeim Izik.

D'ailleurs, la défense d'Abdeslam, menée par l'avocate Idania Maria Davila, a mis en avant son appartenance à une famille sahraouie persécutée, depuis longtemps, par les autorités marocaines d'occupation pour son activisme en faveur de l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination.

L'avocate espagnole a souligné, dans ce contexte, que la maison de la famille d'Abdeslam Dichakou est assiégée par les forces d'occupation qui privent ses membres de la liberté de mouvement et les empêchent même de rendre visite à leurs proches dans les prisons marocaines.

La vie d'Abdeslam Dichakou, a-t-elle poursuivi, est "une confrontation continue avec les autorités d'occupation, qui le privent de ses droits fondamentaux et l'obligent à abandonner son combat s'il veut sauver sa vie".

En juillet, le cas de deux jeunes sahraouis qui avaient demandé l'asile politique aux services de la migration de l'aéroport de Barajas à Madrid, a conduit un groupe d'eurodéputés espagnols a exhorté les autorités de leurs pays à leur accorder l'asile politique, alertant sur les conséquences d'une éventuelle expulsion vers le Maroc sur leur intégrité physique.

Auparavant, l'ordre donné par un tribunal espagnol de refouler un autre activiste sahraoui vers le Maroc a été suspendu suite à l'intervention de la ministre espagnole de la Jeunesse et l'Enfance, Sira Rego, de la Gauche unifiée.

Dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, Mme Rego a demandé d'autoriser à titre "provisoire l'entrée en Espagne" du jeune sahraoui "pour des raisons humanitaires".

Dans sa missive, la ministre a estimé que "l'activiste a été persécuté pour son engagement dans la défense du Sahara occidental", soutenant que "le renvoyer au Maroc le mettrait en grave danger".

En effet, de nombreuses violations des droits humains au Sahara occidental, notamment des atteintes aux droits à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association, en particulier contre des personnes favorables à l'autodétermination du peuple sahraoui, ont été recensées en 2023 par l'ONG "Amnesty international".

Dans son rapport annuel sur les droits humains, l'ONG a souligné qu'à plusieurs reprises, les autorités marocaines d'occupation "ont réprimé la dissidence et restreint le droit à la liberté de réunion au Sahara occidental".

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