Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré lundi que le premier tour de la campagne de vaccination antipolio dans la bande de Ghaza s'était terminé "avec succès".
"Une histoire positive rare de Ghaza: le 1er tour de la campagne de vaccination antipolio s'est terminé avec succès", s'est félicité M. Lazzarini dans un message publié sur la plateforme X.
"L'UNRWA et ses partenaires ont vacciné des centaines de milliers d'enfants atteignant une couverture vaccinale de 90pc", a-t-il précisé.
Et de poursuivre: "Les parties au conflit ont largement respecté les différentes pauses humanitaires requises démontrant lorsqu'il existe une volonté politique, l'aide peut être fournie sans interruption".
"Notre prochain défi est de fournir aux enfants leur deuxième dose de vaccin à la fin du mois de septembre", a encore dit le patron de l'UNRWA.
Et de conclure: "Même si de nouvelles pauses seront nécessaires pour mener la campagne en toute sécurité, ce dont les habitants de Ghaza ont urgemment besoin où qu'ils se trouvent, c'est un cessez-le-feu immédiat".
Le bilan de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, en cours depuis le 7 octobre 2023, s'est élevé à 41.226 martyrs et 95.413 blessés, en majorité des femmes et des enfants, a indiqué lundi le ministère palestinien de la Santé.
L'agression sioniste barbare contre Ghaza a également entraîné des destructions massives d'infrastructures, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent.
L'accès aux soins médicaux menacé par les incursions sionistes en Cisjordanie (ONG)
Les incursions en Cisjordanie occupée et les attaques répétées de l'armée sioniste contre les personnels de santé, les ambulances et les installations médicales entravent gravement la capacité de la population à accéder aux soins médicaux, a déclaré l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF).
"Les incursions sionistes, qui ont débuté aux premières heures du 28 août, ont également causé des dégâts à grande échelle aux infrastructures routières, aux réseaux électriques et à l'approvisionnement en eau, entravant sérieusement la capacité de MSF à mener des activités médicales dans les villes de Jénine et de Tulkarem", indique l'ONG.
"Il est presque impossible d’atteindre les personnes dans le besoin. Ces incursions ne sont pas annoncées, ce qui laisse les gens très mal préparés. Des mères nous ont notamment dit qu’elles n’avaient pas assez de nourriture pour leurs bébés. Les habitants se sentent à la fois pris au piège et isolés", souligne MSF.
"Notre personnel est actuellement limité dans ses déplacements et dans sa capacité à apporter une aide directe à la population", a expliqué Caroline Willemen, coordinatrice de projet de MSF, affirmant que "les incursions doivent cesser et un accès sans entrave aux soins de santé doit être rétabli dès que possible".
Elle a aussi relevé que les forces sionistes "ont bloqué les accès à la ville, empêchant les équipes MSF de gérer des cliniques mobiles et de soutenir la maternité MSF située à l'extérieur de la ville", signalant qu'à "l'intérieur de la ville, la clinique MSF est opérationnelle, mais les personnes rapportent que les blocus et le sentiment d'insécurité empêchent les patients d'y accéder".
Caroline Willemen a souligné en outre qu'"à Jénine et à Tulkarem, les ambulances et les personnels de santé ont été attaqués à plusieurs reprises, compromettant gravement les activités médicales. Après huit jours d’incursion, les besoins augmentent, notamment dans les camps, et une réponse humanitaire accrue est nécessaire".
"Des véhicules blindés (sionistes) sont stationnés aux entrées de l'hôpital Khalil Suleiman, soutenu par MSF à Jénine, et le personnel de l'hôpital a du mal à maintenir ses activités dans un contexte de pénurie d'électricité et d'eau", a expliqué Willemen.
Les récentes incursions en Cisjordanie sont les plus intenses depuis 2002. Au 5 septembre, 39 Palestiniens sont tombés en martyrs et 140 ont été blessés, selon le ministère de la Santé palestinien. Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de violence plus large qui s’est fortement aggravé depuis le début de la guerre à Ghaza, le 7 octobre 2023.
Plus de 703 Palestiniens sont morts en martyrs en Cisjordanie occupée, depuis octobre 2023.
