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Algérie - ONU : M. Bendjama souligne l'"impératif" d'un cessez-le-feu "inconditionnel" dans la bande de Ghaza

Publié par DK NEWS le 17-09-2024, 23h48 | 11
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Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar 
Bendjama, a pointé lundi la diminution significative de l'acheminement des aides humanitaires vers la bande de Ghaza, mettant l'accent sur l'"impératif" d'un cessez-le-feu "inconditionnel" dans l'enclave palestinienne, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis 346 jours.  

à"Neuf mois après la mise en œuvre de la résolution 2720 dont le but était de veiller à ce que l'assistance humanitaire puisse être acheminée sans arrêt à la population ghazaouie qui meurt de faim, nous sommes confrontés à une réalité dérangeante. La vérité c'est que le mécanisme que nous avons mis en place, même si d'un point de vue opérationnel fonctionne, n'a pas produit les résultats que nous attendions", a déclaré M. Bendjama lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur "la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne".  
"La réalité c'est que l'acheminement ou les livraisons d'aides humanitaires ont diminué de manière significative depuis l'adoption de la résolution (2720) au mois de décembre", a-t-il déploré. 
M. Bendjama a notamment cité les données fournies par les Nations unies selon lesquelles seuls 62 camions sont entrés chaque jour à Ghaza au cours des 10 premiers jours du mois de septembre. 
Il a fait savoir qu'en comparaison, "97 camions sont entrés en décembre 2023 quotidiennement à Ghaza lorsque la résolution 2720 a été adoptée", ce qui veut dire, a-t-il poursuivi, qu'"avant l'adoption de la résolution l’année dernière, il y avait eu plus de 500 camions qui sont entrés" dans l'enclave palestinienne. 
Le Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU a souligné qu'"il ne s'agit pas ici d'un problème logistique mais d’une impasse politique, à chaque fois plus profonde et dont on ne n’arrive pas à sortir, causée par les autorités israéliennes".
"Nous devons bien reconnaître que les efforts bien intentionnés qui étaient les nôtres pour faire face à une crise politique par des moyens purement humanitaires et logistiques, se sont avérés insuffisants", a-t-il opiné.
Dans ce contexte, M. Bendjama a souligné une fois de plus qu'un "cessez-le-feu à Ghaza n'est pas simplement souhaitable (mais) un impératif et ce, sans conditions". 
Il est, en outre, revenu sur une "question très inquiétante", à savoir les six membres du personnel de l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) qui ont perdu la vie dans des frappes sionistes. "Ceci n'est pas simplement condamnable, ceci nous rappelle à quel point les normes internationales que nous travaillons depuis longtemps à construire sont en train de s'éroder de manière dangereuse", a-t-il dénoncé. 
Soulignant que "nous sommes une fois de plus à la croisée des chemins", M. Bendjama a cité le commissaire général de l'UNRWA, M. Philippe Lazzarini qui a fait remarquer que, plus l’impunité va durer, plus les conventions de Genève et le droit international humanitaire deviendront de plus en plus inutiles. 
Face à ce constat jugé alarmant, M. Bendjama a souligné que "même dans cette période très sombre, il y a des lueurs d'espoir", relevant à ce titre, que "la campagne de vaccination contre la polio, organisée récemment et qui, au 13 septembre, avait atteint 560.000 des 625.000 enfants de Ghaza, témoigne de ce qui est possible d'obtenir si on arrive à mobiliser la volonté politique nécessaire".  Saluant le travail accompli par l'organisation mondiale de la santé (OMS), l'Unicef et l'UNRWA dans ce domaine, il a indiqué que ces réalisations prouvent ce qui est possible de faire lorsqu'il y a une volonté politique et une coordination digne de ce nom entre les institutions des Nations unies et les bailleurs de fonds.
Relevant également que ces réalisations soulignent plusieurs points fondamentaux, M. Bendjama a, entre autres, indiqué que "la coordination Inter institutions est fondamentale pour qu'une action effective puisse avoir lieu à Ghaza et que l’UNRWA est indispensable et son personnel est en première ligne d'initiatives cruciales comme cela nous a été rappelé lors de la campagne de vaccination" contre la polio. 
Il a, à ce titre, insisté sur le fait que les projets de redressement rapide doivent bénéficier de la priorité pour éviter que les conditions de vie à Ghaza ne se détériorent, notant que "si on peut prévenir la polio par la vaccination, d'autres maladies ne pourront peut-être pas être prévenus et que nous devons donc agir avant qu’il ne soit trop tard". 
Enfin, M. Bendjama a fait savoir que le chemin à suivre est difficile mais clair, soulignant que l'application de la résolution 2720 suppose non seulement de mettre en place un cessez-le-feu, mais également de rétablir la stabilité à Ghaza et de mettre en œuvre un plan de reconstruction, un plan d'ensemble bien coordonné.
Il a notamment signalé que "la communauté internationale a une responsabilité très lourde et qu'il nous incombe de travailler d'arrache-pied pour favoriser l'avènement d'un cessez-le-feu et jeter les bases d'un avenir plus stable et plus prospère pour la région".  
                                            Amar Bendjama appelle les Etats membres à appuyer le projet de résolution palestinien pour mettre fin à l'occupation  
Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies (ONU), l'ambassadeur Amar Bendjama, a appelé, mardi à New-York, à appuyer le projet de résolution "historique" présenté par l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale (AG) pour mettre fin à l'occupation et permettre au peuple palestinien de jouir de l'ensemble de ses droits.
Cette déclaration a été faite lors de la participation de l'ambassadeur Amar Bendjama à la réunion de la 10e session extraordinaire d'urgence sur la Palestine, qui se tient mardi et mercredi, et qui devrait donner lieu au vote sur un projet de résolution présenté par la Palestine, pour la première fois dans l'histoire de l'ONU, exigeant l'application de l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 19 juillet 2024, selon lequel la présence de l'entité sioniste sur les territoires palestiniens occupés est "illégale et doit mettre fin à l'occupation".
L'ambassadeur Bendjama a souligné l'impératif de veiller à "la pleine" application de l'avis consultatif de la CIJ, appelant l'ensemble des pays membres à appuyer le projet de résolution historique présenté par l'Etat de Palestine à l'AG de l'ONU, lequel définit une feuille de route "claire" visant à mettre fin à l'occupation et permettre au peuple palestinien de jouir de l'ensemble de ses droits. 
Soulignant l'importance de l'action multilatérale dans la préservation des droits du peuple palestinien et de sa juste cause, l'ambassadeur Bendjama a regretté les limites de ses mécanismes, y compris l'ONU elle-même, en raison de l'incapacité de permettre aux Palestiniens de jouir de l'ensemble de leurs droits inaliénables.
  "Sans le droit international et les instances onusiennes, la question palestinienne aurait été oubliée dans un monde dominé par des intérêts étroits, d'autant plus que l'action multilatérale a montré son incapacité à appliquer les résolutions de la légalité internationale", a-t-il dit. L'ambassadeur Bendjama a attribué "cet échec à la puissance occupante qui fait fi du droit international faute de reddition de compte et de sanctions et agit au-dessus des lois", condamnant, par la même, "la poursuite par l'occupant israélien, des massacres et des arrestations à Ghaza et en Cisjordanie, ainsi que la profanation des lieux saints à El Qods, le déplacement forcé de ses habitants, et le déni manifeste des droits du peuple palestinien, dans une tentative de saper l'établissement de son Etat".
 Le représentant permanent de l'Algérie auprès de l'ONU a indiqué que "l'avis consultatif de la CIJ, qui réfute le récit de l'occupant et met à nu les politiques de ségrégation raciale qu'il pratique, réaffirme, encore une fois, l'illégalité de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la nécessité d'y mettre un terme".
 Dans ce contexte, Bendjama a rappelé les propos du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a déclaré : "Nous, promoteurs de la paix juste, sommes devant la responsabilité de mettre fin à l'injustice historique dont le peuple palestinien est victime et cela ne sera possible que si l'on oblige l'occupation à se conformer aux résolutions de la légalité internationale". "Nous devons agir ensemble pour défendre le droit international. Nous devons rester unis pour la paix", a-t-il conclu. 


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