Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a publié jeudi un rapport dans lequel il détaille comment la crise de la dette met en péril les progrès visant à mettre fin au sida dans les pays d’Afrique subsaharienne.
Si le paiement de la dette et les budgets restreints ne sont pas réglés dans les trois à cinq prochaines années, les pays "manqueront de ressources pour financer leur réponse au VIH", selon le rapport de l'agence des Nations Unies.
D’autres données révèlent que "le succès de la région, qui a réduit de 56 % les nouvelles infections au VIH depuis 2010, ne sera pas maintenu si l’espace budgétaire est limité".
Le remboursement de la dette souveraine dépasse désormais la moitié des recettes publiques en Angola, au Kenya, au Malawi, au Rwanda, en Ouganda et en Zambie.
La directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima, a déclaré que "la dette publique doit être réduite de toute urgence et la mobilisation des ressources nationales renforcée pour permettre l’espace budgétaire nécessaire au financement intégral de la riposte mondiale au VIH et à la fin du sida".
Mme Byanyima a souligné que "la sécurité sanitaire mondiale est menacée lorsque les pays ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de santé en raison du paiement de leur dette".
Le rapport de l’ONUSIDA indique que les pays d’Afrique subsaharienne doivent renforcer leurs systèmes fiscaux et augmenter les dons financiers pour recueillir davantage de ressources nationales afin de répondre efficacement à leurs "pandémies".
La directrice générale de l’ONUSIDA a soutenu que "les dirigeants mondiaux ne peuvent pas laisser une pénurie de ressources faire dérailler les progrès mondiaux visant à mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030".
