Le ministère de la Santé, a célébré jeudi à Alger, la Journée mondiale de la santé mentale (10 octobre), sous le thème: "Améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux".
Dans une allocution lue en son nom par Pr. Mohamed El Hadj, conseiller au ministère de la Santé, le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi a affirmé que la célébration de cette journée intervient dans un contexte particulier, au regard de l'importance que revêt la santé mentale qui figure au centre des priorités du secteur.
Il a rappelé que son département a adopté une stratégie nationale pour la promotion de la santé mentale, avec "la création d'un cadre stratégique global pour coordonner les volets de promotion, de prévention, des soins et de réhabilitation".
"Une série de mesures ont été prises pour améliorer la prise en charge de ces patients, dont l'élaboration d'une décision pour le découpage sectoriel de prise en charge de la santé mentale, notamment l'hospitalisation obligatoire qui permettra de remédier aux difficultés d'accès aux soins en raison du manque de couverture spécialisée dans certaines régions et de la surcharge enregistrée au niveau de certains hôpitaux", a ajouté le ministre.
Il a précisé, en outre, que "la santé mentale sera introduite dans le dossier électronique du patient", annonçant "le lancement d'une première promotion d'infirmiers spécialisés dans la santé mentale au cours de cette saison pour pallier le manque enregistré dans cette spécialité".
Pour sa part, le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère, Pr. Mohamed Chekali, s'est félicité de la relance du Plan national de promotion de la santé mentale, pour une prise en charge optimale de cette dernière.
Les experts participant à cette manifestation, a-t-il poursuivi, évoqueront les mesures à même d'améliorer la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux, en plus de passer en revue les expériences des pays ayant une grande expérience en la matière.
De son côté, la représentante de l'UNICEF en Algérie, Mme Katarina Johansson, a indiqué qu'il existe actuellement "un enfant sur sept (entre 10 et 19 ans), souffrant de problèmes de santé mentale" à travers le monde. "Aucun enfant ou jeune ne devrait affronter cette maladie tout seul, la famille, l'école et la société étant appelées à intervenir afin d'assurer une prise en charge idoine de son cas", a-t-elle dit.
Dans une allocution lue en son nom par la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie, Dr. Lylia Oubraham, la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Mme Matshidiso Moeti, a souligné, à cette occasion, que "les lieux de travail sont susceptibles d'être une source de stress, laissant ainsi un impact négatif sur la santé physique et mentale de l'individu".
"L'environnement de travail devrait être sain et propice au renforcement des liens sociaux, à même d'offrir aux individus un sentiment de valeur personnelle", a-t-elle soutenu.
