Le thème de "la santé mentale et la toxicomanie" a fait l'objet d'une session de formation au profit des journalistes, mardi à Alger, durant laquelle les intervenants ont insisté sur l'impératif de préserver son bien-être psychique des diverses addictions.
"La toxicomanie peut conduire à la dépression et inversement, d'où l'importance d'une consultation et d'une prise en charge précoces pour augmenter les chances de guérison des patients", a expliqué Pr Nadir Bourbon, chef de service d'Addictologie au CHU Frantz-Fanon (Blida), lors de cette rencontre organisée à l'occasion de la Journée mondiale de la Santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année.
Outre la dépression, la toxicomanie peut également favoriser les idées suicidaires, ainsi que des pathologies comme l'hépatite B, a-t-il fait savoir.
Il a noté, dans le même sillage, que l'héroïne est "la drogue dure vis-à-vis de laquelle les toxicomanes sont les plus addicts".
De son côté, le Professeur Mohamed Nedjari, chef de service de Psychiatrie adulte à l'EHS Drid-Hocine, à Alger, a précisé que les addictions aux différentes drogues, occasionnent des "comportements esclavagistes" à leur égard, ajoutant que "l'on devient addicts aux médicaments lorsque ces derniers sont déviés de leur usage thérapeutiques".
Il a indiqué que "le cerveau est le siège de l'appareil psychique", d'où l'impératif de l'entretenir au moyen notamment d'une bonne hygiène de vie, l'activité physique, la détente, et la relativisation des événements anxiogènes, rappelant la recommandation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) selon laquelle "la santé mentale est un droit fondamental".
