
Des frappes aériennes sionistes ont touché mercredi la ville portuaire historique libanaise de Tyr, au sud du pays, et sa zone centrale, rapportent des médias.
L'agence nationale d'information (Ani) a rapporté que "quatre frappes avaient visé la ville", après avoir initialement fait état d'un bombardement mené par un "drone ennemi" sur une rue, située à moins d'un kilomètre des ruines archéologiques.
Cité phénicienne millénaire, Tyr abrite des sites antiques inscrits au patrimoine de l'UNESCO.
Sous la menace de l'armée sioniste, de nombreuses familles ont commencé à quitter la ville, qui compte actuellement 14.500 habitants, dont environ 4.500 déplacés venus des villages voisins, selon des statistiques du centre de gestion de crise local.
L'Ani avait auparavant indiqué que certaines familles avaient commencé "à quitter leurs maisons dans la ville de Tyr pour s'éloigner des endroits que l'ennemi (sioniste) a menacé de cibler".
Elle a précisé que des secouristes aidaient à l'évacuation de personnes âgées et circulaient dans les rues appelant via des hauts parleurs les habitants à partir.
Nouvelles frappes sionistes sur la banlieue sud de Beyrouth
Au moins sept frappes sionistes ont visé la banlieue sud de Beyrouth mardi soir, a indiqué l'agence nationale d'information libanaise Ani, quelques heures après une frappe qui a aplati un immeuble.
L'Ani a fait état de frappes de l'aviation sionistes visant le quartier de Haret Hreik, à au moins deux reprises le quartier de Laylaké, et les abords de Bourj el-Brajneh.
Selon l'agence, l'hôpital Bahmane, situé à Haret Hreik, a subi d'importants dégâts en raison "de la force du missile tombé" sur le bâtiment visé, qui est situé en face.
Ces raids interviennent quelques heures après des raids similaires, dont une frappe qui a provoqué l'effondrement d'un immeuble de onze étages à Ghobeiri, quartier de la banlieue sud, selon des médias.
Dans la nuit de lundi à mardi, une frappe sur un quartier habité dans le sud de Beyrouth a fait 18 martyrs, dont quatre enfants, et 60 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
Elle s'est produite à proximité de l'hôpital Rafic Hariri, le plus grand établissement médical public du Liban, situé dans le quartier de Jnah, près de la banlieue sud.
La banlieue sud, où vivaient jusqu'à récemment 850.000 personnes, a été en grande partie désertée par ses habitants après que l'entité sioniste a lancé une campagne de bombardements massifs à travers le pays le 23 septembre.
Le Liban aura besoin de 250 millions de dollars par mois pour les déplacés (autorités)
Le Liban aura besoin de 250 millions de dollars par mois pour aider plus d'un million de personnes déplacées par les attaques sionistes, a déclaré Nasser Yassin, ministre libanais de l'Environnement, chargé de répondre à la crise.
Nasser Yassin, cité par des médias, a déclaré mardi que "la réponse du gouvernement, aidée par des initiatives locales et l'aide internationale, ne couvrait que 20% des besoins de quelque 1,3 million de personnes déracinées de leurs foyers et réfugiées dans des bâtiments publics ou chez des proches".
"Ces besoins vont probablement augmenter, car les vagues quotidiennes de frappes aériennes (de l'armée sioniste) poussent de plus en plus de personnes à quitter leurs maisons et obligent le gouvernement libanais à se démener pour trouver des moyens de les loger", a-t-il ajouté.
"Nous avons besoin de 250 millions de dollars par mois pour couvrir les besoins de base en nourriture, en eau, en assainissement et en éducation des personnes déplacées", a-t-il dit.
Yassin a estimé que les dommages causés au Liban s'élevaient à des milliards de dollars. "Des villages entiers ont été détruits ces derniers jours, mais aussi des institutions publiques, des installations d'eau, des stations de pompage, des hôpitaux. Tout cela doit être reconstruit", a-t-il déploré.