Bâillements à tout va, yeux qui piquent, manque de concentration, caractère grognon...
A l'approche de l'hiver, les enfants semblent épuisés. Nos conseils pour recharger
leurs batteries et les aider à traverser l'hiver.
Moins de stress, plus de repos
A l'instar de la vigilance intellectuelle, qui varie au fil de la journée, l'énergie enregistre des variations de régime tout au long de l'année. Comme l'explique le Pr François Testu, psychologue, "il existe deux grandes périodes où les enfants sont plus fatigués : autour de la Toussaint et durant l'hiver. Principales raisons : sept ou huit semaines d'école sans vacances et une météo généralement peu amène, qui manque de luminosité".
Sans compter l'attention demandée par les activités péri-scolaires et la fatigue occasionnée par les rhumes et autres petits maux de l'hiver... Une baisse de régime ponctuelle n'a donc rien d'alarmant. Mais si elle persiste plus de trois semaines, il vaut mieux consulter : une fatigue intense peut cacher une maladie demandant un traitement médical.
Moins de stress à la maison
La fatigue peut parfaitement provenir de la stimulation excessive engendrée par les téléphones portables, la télévision. Ou simplement par le stress des parents : "Allez, vite, dépêche-toi !" On le répète si souvent qu'on ne s'en rend même plus compte. Faites le test : prêtez attention à votre débit de parole, à vos intonations, aux mots que vous employez... Et, si vous le pouvez, bannissez-les de votre vocabulaire. Appliquez-vous à recréer un environnement chaleureux, sans cris inutiles ni tension. Un problème délicat à régler ? Isolez-vous avec votre conjoint ou discutez-en lorsque votre enfant est absent.
Un vrai jour de repos par semaine
Principale coupure de la semaine, le week-end doit représenter une véritable pause dans un emploi du temps surchargé. Il permettra ensuite de redémarrer la semaine avec un "capital vitalité" optimal. Pour cela, réglez la question des devoirs dès le samedi pour aborder le dimanche l'esprit libre et sans contraintes.
Entre 10 et 12 heures de sommeil
Télé, jeux de société, lecture, les enfants entament mille activités au moment du coucher. Mais le lendemain matin, le réveil est difficile, et les fins de semaine, laborieuses. Si certains adultes peuvent se coucher régulièrement après minuit, n'oubliez pas que les besoins en sommeil des plus jeunes n'ont rien de comparable : entre 5 et 10 ans, un enfant dort chaque nuit pendant dix à douze heures. Et après cet âge, huit à dix heures restent nécessaires.
Recettes anti-fatigue
Boissons sucrées, pâtisseries, viennoiseries... s'ils le pouvaient, nos enfants en mangeraient tous les jours sans se lasser. Problème : non seulement ces aliments sont très pauvres en vitamines et en minéraux, mais ils sont aussi trop riches en sucres rapidement assimilés par leur organisme, ce qui favorise les "coups de pompe".
Choisissez des aliments qui ont le double avantage de diffuser leur énergie en continu et d'être riches en vitamines du groupe B, favorisant l'utilisation des glucides : légumes secs, céréales complètes ou semi-complètes... Proposez également des fruits et des légumes frais pour leur teneur en vitamine C et du chocolat noir pour le magnésium. Sans oublier de vrais filets de poissons maigres (cabillaud) ou gras (saumon, truite) trois fois par semaine, pour les acides gras oméga-3... Et non des croquettes panées!
Vitamines et minéraux
Comment ne pas être tentée par les rangées de compléments alimentaires "spécial tonus enfants" ? Ces formules promettent de doper la forme physique et les performances intellectuelles, le tout grâce à une liste impressionnante de vitamines et minéraux. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Mais préférez un apport "dirigé" (c'est-à-dire un seul élément prescrit par le pédiatre, comme la vitamine C, le zinc, le magnésium...) à une supplémentation anarchique à base de gélules fourre-tout. Avant de vous jeter sur l'un de ces cocktails tout prêts, prenez donc l'avis de votre médecin, qui évaluera les besoins réels de votre enfant.
L'homéopathie au cas par cas
Les remèdes homéopathiques peuvent aider à passer un cap difficile. "Chez un enfant irritable ou migraineux, Sepia officinalis est indiqué, explique le Dr Eric Musial, généraliste homéopathe. Je conseille Psorinum s'il éprouve un sentiment d'infériorité ou s'il est angoissé par l'avenir. Kalium phosphoricum s'il est épuisé nerveusement et intellectuellement, Natrum muriaticum s'il est fatigué malgré un sommeil suffisant. Ignatia amara est utile s'il est d'humeur changeante, Aurum muriaticum s'il se sent triste et démotivé. Optez pour une dilution élevée (30 CH), à raison de cinq granules une fois par jour, avec une dose hebdomadaire d'un remède correspondant à un symptôme associé, jusqu'à amélioration."