La Pologne a demandé lundi par la voix de son président au nouveau secrétaire général de l'Otan d'accélérer la mise en place d'un bouclier antimissile, dans le contexte des tensions avec la Russie en raison du conflit en Ukraine.
«Nous nous prononçons fermement pour la construction de ce système comme d'un système de l'Otan, car seulement en tant que tel il a un sens profond, tant du point de vue politique que militaire», a dit le président Bronislaw Komorowski devant la presse à l'issue d'un entretien avec le nouveau patron de l'Otan Jens Stoltenberg.
La Pologne est déterminée à réaliser son projet de bouclier antimissile et antiaérien - important non seulement pour la Pologne - et nous maintenons nos engagements concernant les éléments américains de ce bouclier», a indiqué le président Komorowski. La question de ce bouclier, pour lequel la Pologne devrait lancer prochainement un appel d'offres de plusieurs milliards de dollars, est devenue d'actualité dans le contexte de l'intervention de la Russie en Ukraine.
M. Stoltenberg, dont c'est la première visite dans un pays membre de l'Alliance depuis son entrée en fonction le 1er septembre, a souligné de son côté que «la Pologne est un participant clé» au système de défense anti-missile.
Les 28 membres de l'Otan avaient décidé en 2010 de créer un bouclier pour l'ensemble de ses membres, en utilisant des technologies américaines, mais ce projet doit prendre des années pour devenir opérationnel.
Le bouclier antimissile est depuis plusieurs années le principal sujet de discorde entre l'Otan et la Russie qui le perçoit comme une menace pour sa sécurité. M. Stoltenberg a réaffirme la volonté de l'Alliance d'assurer «une présence permanente» sur le flanc est de sa zone, tout en soulignant qu'il s'agissait d'une action «pleinement défensive».
