Economie

Le Fonds monétaire international : La croissance de l'économie mondiale prévue en baisse mais robuste pour l'Afrique sub-saharienne

Publié par DK News le 07-10-2014, 19h02 | 21
|

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement abaissé mardi ses prévisions de croissance économique mondiale évoquant des risques de «stagnation» dans les pays riches et l'aggravation des tensions géopolitiques en Ukraine ou au Moyen-Orient, alors qu'une forte croissance est attendue en Afrique sub-saharienne.

Le produit intérieur brut (PIB) mondial, au même seuil que 2013 ne devrait plus progresser que de 3,3% cette année, marquant un repli de 0,1 point par rapport aux projections de juillet, selon les nouvelles prévisions économiques du FMI.

Un rebond est certes attendu par l'institution en 2015, à +3,8%, mais il sera moins fort (-0,2 point) que celui prévu il y a encore trois mois, écrit le Fonds dans ce rapport publié en prélude à son assemblée générale à Washington

Si les Etats-Unis continuent à jouer «le rôle le plus important» dans la reprise (2,2% attendus cette année), d'autres pays industrialisés devraient encore marquer le pas, principalement dans la zone euro où les prévisions sont nettement abaissées cette année, en France (-0,4 point, à 0,4%) mais aussi en Allemagne (-0,5 point, à 1,4%).

En dépit de risques d'un «atterrissage difficile» lié à la flambée du crédit, la Chine va continuer à mener le bal et voit ses prévisions de croissance confirmées cette année (+7,4%) comme en 2015 (7,1%).

Le Brésil en revanche subit, lui, la plus forte dégradation au sein des principales économies du globe (-1 point) et devrait échapper de peu à une récession sur l'ensemble de l'année 2014 (+0,3%).
La situation n'est pas plus reluisante en Russie dont les prévisions de croissance cette année (0,2%) restent assombries par le conflit avec l'Ukraine.

La situation dans la région fait d'ailleurs partie des «tensions géopolitiques croissantes» qui pourraient freiner l'activité en perturbant l'approvisionnement en gaz et en pétrole, note le FMI, qui redoute également une flambée des prix du brut liée à l'instabilité au Moyen-Orient.

 Forte croissance attendue en Afrique sub-saharienne  Selon le FMI, l'Afrique sub-saharienne va conserver une croissance «robuste» de 5,1% en moyenne cette année et 5,8% en 2015, avec cependant des risques pour l'activité économique, notamment l'épidémie d'Ebola. «Au-delà des graves implications humanitaires, l'épidémie liée au virus Ebola fait payer un lourd tribut économique à la Guinée, au Libéria et au Sierra Leone», a souligné le FMI. «Si (elle) devait durer davantage ou se propager à d'autres pays, les conséquences seraient dramatiques pour l'Afrique de l'ouest», a-t-il ajouté.

En juillet, le FMI tablait sur 5,4% de croissance sur le continent cette année

Quelques pays se montrent par ailleurs trop dépensiers et affichent «des signes croissants de vulnérabilité» en matière de finances publiques comme l'Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, ajoute le document.

Le FMI a de nouveau revu à la baisse la croissance du PIB à 1,4% en 2014 puis 2,3% en 2015.
Le ralentissement de la croissance dans les économies émergentes, notamment la Chine, représente aussi une menace pour l'Afrique, «mais plus particulièrement pour les pays très dépendants de l'exportation de matières premières», est-il précisé.

Concernant le marasme sud-africain, le FMI cite trois facteurs: «grèves prolongées, faible confiance des entreprises, approvisionnement électrique tendu». Le FMI observe aussi que «la dépréciation significative du rand», la monnaie sud-africaine, n'a jusqu'à présent pas permis aux entreprises locales d'exporter beaucoup plus malgré une monnaie au plus bas depuis cinq ans face au dollar.

Une croissance également prévue à la baisse pour les pays arabes

Pour la plupart des pays arabes, le FMI a abaissé ses prévisions de croissance 2014 en raison des répercussions attendues des conflits en cours, à l'exception des Etats pétroliers du Golfe qui continuent à prospérer. Le produit intérieur brut (PIB) de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA) ne devrait croître que de 2,6% cette année, alors qu'un chiffre de 3,2% était cité dans son rapport d'avril.

Le Fonds a également révisé à la baisse sa projection de croissance en 2015 à 3,8%, au lieu de 4,5% attendu jusqu'à présent. «Avec des conflits qui s'aggravent dans certains pays de la région, la reprise attendue de la croissance en 2014 sera plus faible que prévu», indique le FMI.

Pour 2015, «la croissance pourrait augmenter à condition que la sécurité s'améliore, ce qui permettrait une reprise de la production pétrolière, en particulier en Libye», ajoute le Fonds.Pour les pays exportateurs de pétrole dans leur ensemble, y compris les pays du Golfe, l'Algérie, la Libye, l'Irak et l'Iran, le FMI abaisse sa prévision de croissance pour 2014 à 2,5%, contre 3,4% dans la projection d'avril. Pour 2015, les prévisions sont également revues à la baisse (3,9% contre 4,6%).

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.