La campagne électorale pour les législatives du 26 octobre en Tunisie a démarré "timidement" samedi dernier -en raison de son lancement en concomitance avec la célébration de la fête de l'Aid El Adha- se limitant à quelques sorties de candidats allés à la rencontre des citoyens dans les places publiques.
Le nombre de candidatures aux élections législatives du 26 octobre a atteint officiellement 1.327 listes dont 1.230 en Tunisie, réparties sur 741 listes de partis, 355 listes indépendantes et 234 de coalition, outre 77 listes pour l'étranger.
Selon les rapports médiatiques, la célébration de la fête de l'Aid El Adha et la forte pluviométrie enregistrée en Tunisie ont été à l'origine des faibles déplacements des candidats et citoyens.
Cependant, la campagne a été émaillée de certains dépassements liés à l'arrachage des affiches de certaines listes et au non-respect des emplacements et surfaces réservés à l'affichage électoral dans certains gouvernorats, comme à Sidi Bouzid, à Sfax où les citoyens se sont plaint d'actes contraires à la concurrence loyale.
Les partis ayant organisé des meetings depuis le début de la campagne sont le mouvement Ennahdha, le Mouvement Nidaa Tounès, le Front populaire, le Congrès pour la République et l'Alliance démocratique.
Selon les observateurs les mouvements Ennahda et Nidaa Tounès sont les favoris des législatives. Dans une déclaration à la chaîne algérienne "El bilad TV", le leader du mouvement Ennahdha, Rached El Ghanouchi a indiqué que son mouvement était "prêt à s'allier avec tout candidat issu des urnes". Le président de Nidaa Tounes Beji Caid Essebsi a, quant à lui, écarté l'éventualité d'une alliance avec le mouvement Ennahdha "tant que se dernier n'a pas défini sa position vis-à-vis des frères musulmans".
