Le G24 a demandé jeudi au Fonds monétaire international d’être plus souple avec les pays à faible revenu qui demandent son assistance financière, estimant que les limites de l’endettement fixé par le FMI freinaient les investissements et la croissance de ces petits pays en développement.
"Nous demandons la souplesse voulue dans l’application aux pays à faible revenu des règles du FMI concernant les limites d’endettement, compte tenu des importants besoins de financement de ces pays et de l’évolution des modes de financement dans le monde" , selon un communiqué du G24 qui a sanctionné sa réunion à Washington.
Le G24 a estimé que les analyses de viabilité de la dette exigée par le FMI pour l’octroi de son assistance financière doivent "reposer sur des hypothèses objectives et réalistes des risques pour ne pas indûment limiter les investissements et la croissance». Le groupe des 24 s’est dit préoccupé à ce titre par le sort des petits pays en développement, en particulier ceux fragilisés par des conflits et ceux frappés par des crises sanitaires, exhortant le groupe de la banque mondiale et du FMI à assurer un soutien effectif à ces pays.
Jeudi, le FMI a été catégorique sur la question du respect de ses règles par les pays qui recourent à son assistance, en affirmant que seuls les trois pays de l’Afrique de l’ouest frappés par l’épidémie de l’Ebola sont autorisés à augmenter leurs déficits budgétaires.
Le FMI pourrait même déroger à ses traditions en envisageant des dons pour ces trois pays africains. "Il y a des circonstances où nous sommes en mesure de déroger à nos règles traditionnelles", a déclaré Christine Lagarde, présidente du FMI, au cours d’une conférence de presse.
