
Le G24, réuni jeudi à Washington, s’est dit "profondément déçu" par la position des Etats-Unis sur la réforme des quotes-parts qui retarde la mise en œuvre de ce projet depuis 2010.
"Nous continuons à être profondément déçus du fait que les réformes des quotes-parts et de gouvernance du FMI approuvées en 2010 n’ont pas encore pris effet et nous exhortons les Etats-Unis à en achever la ratification", précise le G24 dans un communiqué diffusé à l’issue de sa réunion à Washington à laquelle a pris part le ministre des Finances, M. Mohamed Djellab.
"Nous exhortons les Etats-Unis à en achever la ratification. Cela demeure un obstacle considérable à la crédibilité et à l’efficacité du FMI", ajoute le G24 dans son communiqué. La réforme des quotes-parts adoptée en 2010 qui devrait donner plus de poids aux pays émergents au sein du FMI n’est toujours pas entrée en vigueur en raison de l’abstention des Etats-Unis à la ratifier.
La quote-part d’un pays détermine le montant de sa contribution au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué. Elle détermine aussi le montant des aides qu’il peut obtenir du Fonds. En avril dernier, les ministres des finances des pays du G20 ont donné aux Etats-Unis jusqu’à la fin de l’année pour ratifier ce projet et menacé de continuer sans eux dans le cas contraire.
Pour éviter le blocage de l’application de cette réforme, le G24 a appelé le FMI à proposer des options pour les étapes suivantes au cas où sa mise en £uvre serait repoussée au-delà de la fin de l’année. "Nous appelons de nos vœux à un accord sur une formule révisée de calcul des quotes-parts qui renforce sensiblement la participation et la représentation des pays émergents et en développement" , lit-on dans le même document.
La présidente du FMI, Mme Christine Lagarde, présente à cette réunion a appelé le G24 "à exercer autant de pressions que possible pour faire aboutir ce projet».Le G24 a, par ailleurs, réitéré sa demande pour un troisième siège au conseil d’administration du FMI pour l’Afrique Subsaharienne afin d’améliorer sa représentation.