Economie

Oran : L’expérience algérienne dans l’industrie du GNL mise en exergue

Publié par DK News le 13-10-2014, 17h44 | 59
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La deuxième et dernière journée de la Conférence Internationale sur l’Industrie du Gaz en Algérie, tenue, lundi, au Centre des Conventions d’Oran, a été surtout marquée par la célébration du cinquantenaire de la mise en service, en 1964, de la première usine de liquéfaction du gaz naturel au monde, la CAMEL,à Arzew.

Cette journée, consacrée au deuxième axe de la conférence internationale, «50 ans dans l’industrie du gaz naturel liquéfié (GNL) « a été mise à profit pour mettre en évidence et valoriser l’expérience de l’Algérie dans l’industrie du gaz naturel liquéfié.

Des communications portant sur l’évolution du processus GNL et sa maîtrise, ainsi que sur la stratégie de Sonatrach sur le marché mondial du GNL, ont été données par plusieurs intervenants.

L’aventure du GNL a commencé en septembre 1964 avec la livraison par la Compagnie Algérienne de Méthane Liquide (CAMEL), à partir du port d’Arzew, de la première cargaison de 27.000 m3 de méthane algérien à bord du navire «Méthane Princess» à destination du terminal de regazéification de Convey Island en Grande Bretagne. Celui-ci est arrivé à destination le 12 octobre 1964, après un voyage de 1600 miles (2600 km). L’ère moderne du GNL avait ainsi commencé.

C’était également le début du transport de grande distance pour ce type de cargaison. C’est ce qu’a expliqué M. Berrahou Farid, actuel Directeur de GL3/Z et ancien Directeur de la CAMEL, tout en indiquant que les premières livraisons de GNL ont été faites vers la Grande Bretagne, puis la France.

L’intervenant est, ensuite, revenu sur le développement de cette industrie, ses différentes étapes depuis la pose de la première pierre, en 1962,  jusqu’à l’arrêt de la production, en 2010, en passant par les différentes réalisations dans le domaine du GNL.

«La CAMEL, le doyen des complexes gaziers, est la première réalisation mondiale à l’échelle industrielle, une référence pour les usines de GNL», a-t-il dit. L’usine a constitué un «facteur important» de développement et a donné «le coup d’envoi à la construction de nouveaux complexes : il a été un facteur important de l’essor du développement du GNL dans le monde», a indiqué l’orateur.

De son coté, M. Bezzaouya Azzedine, Directeur de Développement à Sonatrach, s’est intéressé au développement des unités de GNL en Algérie. En effet, depuis la CAMEL, l’Algérie n’a pas cessé de développer son industrie de GNL, jusqu’à devenir le 4ème exportateur mondial de ce type de produit.
Quatre phases essentielles ont été nécessaires pour arriver à cette performance.

La première, appelée «Pionnier», de 1964 à 1971, a permis le démarrage de l’industrie dans notre pays, suivie de la phase dite «Expansion», 1971-1990, qui a donné lieu à la construction de trois autres complexes GNL et à la hausse de la production, passant de 2,7 millions de mètres cube de GNL par an à 51,4 millions de mètres cubes.

La troisième étape, 1990-2001, concerne la rénovation des équipements, la mise en place du système d’information et l’amélioration de la performance et est appelée «Maturité et défis». De 2001 à nos jours, phase de «Consolidation de position», concerne, selon l’intervenant,«la veille réglementaire, la veille technologique et la veille de développement et rajeunissement».

Actuellement, la production de GNL est passée à 60,70 millions de m3 cubes par an. Cette phase a vu la réalisation de deux nouveaux méga trains de production et à la certification iso 9001 et iso 14001, ainsi que la certification concernant la sécurité des travailleurs OSHAS 18001. «Cinquante ans de performance», a commenté l’orateur.

Par ailleurs, pour le représentant de la multinationale Shell, M.Mitri Fadi, qui a abordé les perspectives à long terme du GNL à l’échelle mondiale, «c’est l’urbanisation mondiale qui va soutenir la demande en GNL».

Dans une projection sur 50 ans, l’orateur a parlé de «scénarios qui prennent en compte plusieurs données : politiques, environnementales, entre autres», ajoutant que «la demande de gaz va croître en fonction de la demande énergétique mondiale.

La population croit et l’urbanisation aussi «.«Vers 2050, 55% de la population mondiale vivra dans les villes et la demande en gaz augmentera. Et sur le plan environnementale, le gaz est acceptable comme solution», a-t-il précisé.M. Mitri a estimé, d’autre part, que le gaz fait partie du mix énergétique à long terme et, a-t-il souligné, que «l’Algérie fait partie des producteurs essentiels de gaz».

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