Sports

Aviron : L'absence d'équipement de pointe ralentit la progression du rameur algérien

Publié par DK News le 19-10-2014, 15h41 | 68
|

L'aviron algérien, couronné sur la scène africaine en 2013 et 2014, peine à se hisser au niveau mondial, constatent les spécialistes de la discipline qui estiment que cet handicap peut être surmonté par le biais d'une politique de développement efficiente, s'appuyant sur la formation et la disponibilité d'un matériel de travail performant.

Des techniciens et responsables interrogés en marge du 10e championnat d'Afrique d'aviron disputé du 16 au 18 octobre au barrage de Boukerdane à Sidi Amar (Tipasa), confirment ce constat et évoquent un manque en matière d'encadreurs et d'un matériel performant ainsi que l'absence d'une politique de développement rationnelle.

L'Algérie a conservé son titre continental en remportant un total de 12 médailles (6 or, 1 argent et 5 bronze), suivie de la Tunisie avec 10 médailles (5 or, 4 argent et 1 bronze) et de l'Egypte qui a glané 12 médailles (2 or, 7 argent, 3 bronze) «Les rameurs algériens gagnent certes des médailles sur le continent africain et arrivent comme même à concurrencer les Tunisiens et les Egyptiens.

Par contre, l'aviron algérien reste très loin du niveau mondial. Personne ne peut le nier», a admis, Imen Akloul, Directrice technique sportive du club de la Jeunesse algéroise aviron Canoë kayak (JAACK), dans une déclaration à l'APS.

Comme en cyclisme, la pratique de l'aviron exige, à un certain niveau de pratique, un matériel moderne et très coûteux, confectionné à bas de fibre carbone. «Pour rivaliser avec les meilleurs, il faut avoir un matériel performant.Ce n'est pas un choix mais une obligation qui devient plus importante quant il s'agit des courses des poids légers où les grammes coûtent des secondes», a-t-elle encore expliqué. 

L'Ecole de Bordj El Bahri, fer de lance de la discipline  Les responsables de la Fédération algérienne des sociétés d'aviron et de Canoë Kayak (FASAK) créée en 1967, organise l'activité de prospection, de formation et de compétition en s'appuyant sur l'Ecole nationale de Bordj El Bahri (Est d'Alger), l'Ecole régionale de Tipasa et trois pôles de développement à Annaba, Oran et Béjaia.

«L'aviron algérien progresse. En tant que responsables de la discipline nous sommes entrain de jeter les bases pour que l'Algérie puisse monter sur un podium olympique à partir de 2020», a promis le vice-président de la FASAK, Abdelmadjid Bouaoud.

En revanche, d'autres membres de la famille de l'aviron rejettent la thèse du manque de moyens, estimant que c'est plutôt la politique mise en place qui empêche la discipline de se hisser vers le haut niveau.

«Comme en natation, il faut des heures et des heures de travail  sous la houlette d'un staff de techniciens chevronnés pour espérer atteindre un jour le niveau mondial», a souligné un ancien rameur. L'entraîneur national portugais, José Nunes, partage cette vision et compte même l'appliquer sur le terrain.

«Pour avoir plus de temps de travail, je préfère d'abord prospecter tout près des sites d'entraînement. Par exemple, pas loin de l'Ecole régionale de Sidi Amar il y a un lycée et un centre de formation professionnel. C'est là où il faut aller prospecter. Après, si je trouve une lumière ailleurs pas de problème», estime la coach algérien. La Fédération algérienne d'aviron compte 17 clubs qui encadrent 450 le licenciés.

Mise à part l'Afrique du Sud qui a un niveau mondial en aviron, absente du 10e championnat d'Afrique, l'Algérie, l'Egypte et la Tunisie se partagent généralement les titres lors des compétitions continentales. Toutefois, gagner un championnat d'Afrique ne peut être «un objectif éternel» car l'ambition est le «moteur» des grandes performances.

Les présidents de Fédérations d'aviron du Mali et du Madagascar, respectivement Ibrahima Traoré et Andrianirina Badroudine, ont souligné à l'APS qu'exceptés les pays de l'Afrique du nord ainsi que l'Afrique du Sud, les autres pays du continent découvrent cette discipline. «Au vu de la différence de niveau, le championnat d'Afrique ressemble beaucoup plus à une compétition maghrébine.

Dans les autres pays d'Afrique l'aviron fait ses premiers pas», a estimé Ibrahima Traoré. Huit des 18 pays participants au 10e championnat d'Afrique à Tipasa se sont partagé les 44 médailles mises en jeu lors de ce rendez-vous. Quatre pays seulement (l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte et le Zimbabwe) ont goûté à l'or.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.