Environ 553 membres de l'organisation autoproclamée «Etat Islamique» (Daech) ont été tués en un mois, lors des frappes aériennes de la coalition en Syrie, a indiqué jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ce bilan, donné par le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, fait état de la mort de 464 éléments de Daech, 57 du Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) et de 32 civils dont 6 enfants et cinq femmes, dans les frappes aériennes depuis le 23 septembre.
La «grande majorité» des membres de l'EI et du Front al-Nosra tués par les frappes «ne sont pas des Syriens», a précisé M. Abdel Rahmane.
Les Etats-Unis aidés de leurs alliés arabes ont lancé le 23 septembre leurs premières frappes aériennes contre Daech en Syrie pour notamment freiner leur progression à Ain El Arab (Kobané), ville kurde frontalière de la Turquie défendue par les milices kurdes du PYD, ouvrant un nouveau front dans la guerre contre ce puissant groupe extrémiste, déjà cible de frappes en Irak.
Veut demander à la Russie un prêt d'un milliard de dollars
La Syrie envisage de demander à la Russie un prêt d'un milliard de dollars lors de la réunion de la Commission russo-syrienne qui se tient pour trois jours depuis mercredi à Sotchi, a rapporté jeudi le quotidien russe Kommersant.
«Les autorités syriennes envisagent de demander à l'Etat russe un prêt d'un montant total d'un milliard de dollars. Damas a besoin de ces fonds pour stabiliser sa monnaie et soutenir les programmes sociaux», écrit le journal en citant une source haut placée au sein du gouvernement russe.
Moscou avait déjà décidé en mai de provisionner 240 millions d'euros pour la Syrie, dont les institutions financières souffrent de sanctions occidentales, pour les mêmes raisons, rappelle Kommersant.
«Il ne fait aucun doute que le ministère (russe) des Finances s'opposera à l'octroi d'un tel prêt sans aucune garantie», nuance l'interlocuteur du quotidien. «Même en cas d'accord, nous n'avons pas les moyens pour transférer ces fonds en Syrie», explique-t-il.
La Commission russo-syrienne, qui doit se tenir jusqu'à vendredi à Sotchi, dans le sud de la Russie, vise à évoquer la poursuite de la coopération entre les deux pays dans le contexte des sanctions, ainsi que leurs échanges commerciaux.
