Les otages de «Boko Haram» sont utilisés comme bouclier «en première ligne» lors des combats menés par le groupe armé nigérian, a affirmé lundi Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.
L'organisation de défense des droits de l'homme, sur la base de dizaines de témoignages d'ex-otages, fait en outre état «de nombreuses séquelles physiques et psychologiques» dont souffrent les jeunes filles libérées.
Ce rapport intervient au moment où trente adolescents, garçons et filles, dont les plus jeunes ont 11 ans, ont été enlevés, ce week end, dans l'Etat de Borno, fief des islamistes armés, dans le Nord-Est du Nigéria.
La semaine précédente, soixante autres filles et jeunes femmes ont été enlevées à Wagga et Gwarta, deux autres villes du sud du même Etat. Ces deux enlèvements ont jeté de nouveaux doutes sur l'accord de cessez-le-feu que les autorités nigérianes ont annoncé avoir conclu, mi-octobre, avec Boko Haram, et qui prévoyait notamment la libération des 219 lycéennes enlevées à Chibok en avril et toujours aux mains du groupe armé.
