L'industrie algérienne est au cœur de la politique économique du programme du président Bouteflika pour les cinq années à venir.
C'est dire l'importance d'un secteur appelé en fait à répondre dans les meilleures conditions possibles à satisfaire une grande exigence nationale: améliorer substantiellement le niveau des exportations hors hydrocarbures.
Et, en même temps, redonne sa bonne santé à un secteur créateur potentiel de richesses et d'emplois.
C'est en somme l'un des grands axes de la Conférence nationale sur le développement économique et social, ouverte hier par Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Cette conférence est un moment privilégié pour faire une halte et faire le bilan de ce qui a été réalisé, ce qui n'a pas été réalisé, et comment répondre à l'exigence de construction d'un secteur industriel viable, performant, créateur de richesses et, surtout, soutenir une forte croissance économique de l'Algérie pour les années à venir.
La tâche est difficile, ardue, complexe, mais les leviers de cette politique mise en œuvre par le programme du président Bouteflika devraient donner toutes les chances à ce secteur névralgique de réussir sa mue.
Car il s'agit d'une transition entre une industrie soutenue à perte par l'Etat-propriétaire, et une industrie qui vit de sa force tirée de ses investissements, de sa production et de ses produits.Cette conférence, qui devrait mieux situer les enjeux du secteur industriel national, dont une meilleure contribution aux exportations algériennes hors hydrocarbures, ne devrait pas s'achever sans la mise en place d'un agenda ambitieux pour un secteur qui emploie plus de 200.000 travailleurs.
En fait, la tenue de ces états généraux du secteur industriel coïncide avec l'approche de la mise en œuvre du plan d'action du gouvernement (2015-2019) et du pacte économique et social de croissance.
Deux axes qui consacrent une nouvelle orientation de la stratégie industrielle fondée sur une amélioration du climat général des affaires ainsi que sur le développement de l'entreprise et l'assainissement de son environnement.
A commencer par le système bancaire et l'accès aux sources de financement et d'investissements pour les industriels, qu'ils soient privés ou publics.Les différentes triparties menées par le gouvernement ont par ailleurs mis en œuvre une démarche consistant à soutenir, à tous les niveaux, l'industrie nationale, seule alternative, avec l'agriculture, pour la politique nationale de diversification des exportations hors hydrocarbures.
Car en fait, la bonne marche du secteur industriel est de nature à générer un formidable effet d'entrainement sur les autres secteurs de production, dont l'agriculture avec une amélioration de l'offre en termes de machinisme ou de produits d'irrigation et de traitement des grandes surfaces céréalières.
La renaissance du secteur industriel est également un puissant moteur de la croissance économique, en particulier avec ses autres volets relatifs à l'énergie et la production de matériels énergétiques.
La Conférence sur le développement économique et social est une porte vers une sortie réussie dans le nouvel espace industriel national.
