Après Oran et Alger, Sétif abrite depuis hier, une session de formation pour le corps médical et paramédical en milieu carcéral de treize wilayas de l'Est algérien.
Selon M.Tiabi Slimane, directeur du programme d'appui à la réforme du système pénitentiaire au ministère de la Justice, qui a ouvert cette session, en présence de MM. Rouini Abdelhamid et Hadoud Mohamed, respectivement procureur général et président de la cour de Sétif, cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la pérennisation et la capitalisation des savoirs des expériences acquises dans le cadre du programme européen.
' Nous avons organisé des sessions de formation sur le sujet de l'éthique et de la déontologie médical en milieu carcéral, a-t-il indiqué'', avant d'ajouter : '' Des formations et des voyages d'études en Europe ont été organisées en 2012 et 2013 pour former des formateurs.
Nous avons choisi un noyau dur de formateurs qui ont suivi dans le cadre du programme en ingénierie pédagogique et de ce fait, nous avons 20 formateurs prêts pour communiquer à leur tour ce programme''. ''C'est une formation étalée sur trois jours destinée aux 115 paramédicaux pour une journée et de deux autres pour 115 médecins pour le corps médical''.
Cette activité entrant dans le programme de la réforme du système pénitentiaire faisant partie de la coopération avec l'Union Européenne. Du système de rééducation classique, le ministère est entré dans une phase toute nouvelle, moderne, avec de nouvelles théories dans la défense sociale. Il a été jugé et démontré que le coté médical en milieu carcéral aide à plus de 50% les détenus pour mieux intégré la société, une fois libéré.
La formation professionnelle et un diplôme en poche en milieu carcéral ne suffisent plus pour l'aide à l'insertion sociale. C'est dans cet optique que le ministère de tutelle a organisé une série de session de formation, la troisième est celle de Sétif, pour une règle de l'éthique et de la déontologie, car il a été prouvé et déterminé que le rôle du médecin et du paramédical dans ce milieu très sensible est primordial pour préparer le détenu à sa réinsertion plus facilement. Même dans ce milieu, nous dit-on, le médecin est tenu par le secret professionnel, comme partout ailleurs. L'Etat reste garant de la santé des détenus en milieu carcéral.
'' Car, il ne suffit pas à un détenu de le former uniquement avec un diplôme, pour ensuite le laisser malade, c'est incompatible, cela ne se fait pas, diront les organisateurs de cette rencontre''.
Dix formateurs, tous médecins exerçant dans ce milieu, se sont relayés derrière le pupitre pour vulgariser les documents, discuter des pratiques au niveau des établissements.
Ces formateurs qui ont suivi une formation adéquate ont tenu à transmettre ce qu'ils savaient avec la difficulté des expériences sur le terrain. En un mot pour résumer le tout, c'est humaniser les établissements de détentions avec comme mots clés : la sécurité et l'intervention, l'éthique médical, l'accueil et le plan individuel pour l'insertion. C'est un programme algérien, avec un budget de l'Etat, des cadres de chez nous dans des structures algériennes.
Les participants sont venus des wilayas de : Sétif, Batna, Om Bouagui, Bejaia, Biskra, El Oued, Tébessa, Jijel, Skikda, Annaba, Guelma, Constantine et Bordj Bou Arreridj.
