Société

Ouari Abdelhak, président de l'Association Fouara philatélie (Sétif) : « La philatélie, c'est plus qu'une passion pour moi... »

Publié par Entretien réalisé par Azzedine Tiouri le 05-11-2014, 19h10 | 560
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Durant trois jours, du 1er au 3 novembre, à l'occasion de la commémora-tion du 60e anniversaire de notre Révolution, la salle des fêtes de l'APC de Sétif a abrité la 5e édition du Salon arabe de la philatélie.

Cela a été une occasion pour rencontrer M. Ouari Abdelhak, président de l'Association Fouara philatélie, 42 ans, dans le domaine de la philatélie depuis 30 ans, qui a bien voulu  nous entretenir d'un art en pleine renaissance après une légère éclipse de la scène culturelle durant ces dernières années.

DK News : Justement, comment êtes-vous intéressé à la philatélie ?

A. Ouari : J'avais 12 ans lorsque je me suis intéressé aux timbres. Mon père recevait du courrier du pays et de l'étranger avec de beaux timbres qu'il me donnait avec les lettres.

Je les gardais et je commençais à m'y intéresser, notamment depuis que j'ai appris comment les détacher des enveloppes. Dès l'âge de 14 ans, je suis devenu un philatéliste accompli.

Votre parcours depuis?

J'ai une trentaine d'années dans la philatélie. Depuis 14 ans, je commence à participer dans les salons arabes, nationaux et internationaux. J'ai participé à trois salons arabes d'Om Bouagui, de la Tunisie et de Constantine.

En 2013, j'ai participé à celui de l'Arabie Saoudite où j'ai obtenu une médaille d'argent. Dans une vingtaine de jours, le participerais au Salon international d'Echariqa aux Emirats arabes unis.

A un moment donné, notamment ces dernières années, qu'il y a eu un certain déclin pour cet art, il n'intéressait plus les gens. Comment l'expliquez-vous ?

Oui, c'est vrai, la philatélie n'attirait pas les gens. Mais depuis, ces dernières années à Sétif, beaucoup de monde commence à s'y intéresser. A titre d'exemple, au niveau de la grande poste de Sétif, nous étions à peine une vingtaine d'abonnés aux timbres il y à quelques mois.

Actuellement, nous sommes plus d'une centaine au service des abonnements philatéliques et le nombre ne cesse de s'accroitre. Depuis 2008, nous avons eu l'agrément pour notre association. En 2009, nous sommes devenus actifs. En 2010, nous avons organisé la première édition du Salon national de la philatélie de Sétif.

Qu'est qu'il faudrait faire justement pour attirer plus de monde vers cet art, un peuméconnu ?

On doit tout d'abord organisé des expositions au niveau local, national et international. Il faudrait aussi aimer le timbre et la philatélie. Il faut s'y intéresser à cet art.

Ensuite, prendre contact avec notre association, y adhérer et devenir membre à part entière. Ils peuvent participer avec nous aux salons nationaux et internationaux. Ils assisteront à nos réunions, voir les méthodes de collection, des expositions nationale et internationale. De débutant, on peut devenir professionnel. C'est très facile et culturel aussi.

Nous avons aussi remarqué qu'il n'y avait pas de femmes philatélistes. Pour quoi ?

Si, à Sétif, nous avons trois femmes avec nous. Certes, c'est vrai, comme vous le dites, par rapport à la centaine d'adhérents hommes, mais la femme est présente.

Par contre, lors de ma participation au Salon de Tissemsilt en 2011, j'ai constaté que la présence de la  gente féminine était très importante. Même à Ouargla, j'ai constaté la participation de beaucoup de femmes dans les salons philatéliques.

Peut-on vivre de la philatélie ?

Oui, bien sûr, l'exemple est devant vous. Personnellement, je vis suffisamment de la philatélie depuis huit ans, qui est aussi pour moi plus qu'une passion.

Y a-t-il assez d'émissions pour développer et couvrir tous les thèmes ?

Oui, pour cela, il n'y a pas de problèmes. Algérie Poste a un programme annuel des émissions périodiques sur plusieurs thèmes, tels que les personnages célèbres en Algérie, la faune, la flore, les lieux touristiques dans notre pays, le sport.

Il y a une vingtaine de jours, nous avons eu une belle émission conjointe entre l'Algérie et la Serbie ou il y a eu un bloc commun sur le tissage et le tapis des deux pays, cote à cote. C'était magnifique.

Est-ce qu'il y a des revues qui traitent justement de la philatélie ?

La presse philatélique est pratiquement inexistante en Algérie. Il y avait un bulletin philatélique Phil News édité par M. Achouri Ahmed, un ami de Souk Ahras, durant une quinzaine d'années, mais malheureusement, il a arrêté.

Un mot sur votre association ?

Notre Association Fouara Philatélie de Sétif est agréée depuis 2008. Nous n'avons pas de local, nous nous réunissons dans un café périodiquement.

Coté subvention, nous n'avons reçu aucun centime à ce jour. A cette occasion, nous réitérons notre appel auprès des responsables locaux pour nous aider en nous octroyant un local pour redynamiser encore plus cet art.

Un dernier mot pour conclure, peut-être ?

Nous tenons à remercier le président de l'APC de Sétif et tous les responsables, qui grâce à eux on a pu organiser cette 5e édition du Salon arabe de la philatélie. J'ajoute aussi que pour 2015, nous sommes en train de préparer un salon international de la philatélie avec la participation d'une quinzaine de pays qui m'ont confirmé leur accord pour le 1er novembre prochain. Nous réfléchissons pour tenir un autre pour le 16 avril.
 

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