
Les objets d'art et d'artisanat exposés au 19e salon international de l'artisanat ont allié authenticité et modernité de manière à rendre le produit compétitif sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux.
Les pièces artisanales et objets d'art sont de qualité et bien fignolés par les artisans qui ont prouvé plus d'une fois leur aptitudes à préserver le patrimoine national authentique en apportant des touches modernes afin d'en optimiser la commercialisation et contribuer au développement économique, ont confié de nombreux artisans à l'APS.
Le tapis, en signe de préservation du patrimoine national authentique
Mohamed El-Aïd Labidi, artisan de la wilaya de Khenchela a mis l'accent sur l'impératif de préserver le tapis qui se veut un patrimoine national authentique et un symbole de l'identité nationale.
En dépit des difficultés rencontrés, les artisans restent attachés à la production du tapis comme un legs de leur prédécesseurs.
«Le tapis authentique tissé en pure laine avec des motifs évocateurs d'histoire et civilisation algériennes est menacé de disparition», a regretté l'artisan qui a appelé les pouvoirs publics à mettre à la disposition des artisans des centres de certification et des espaces de vente. La ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni avait souligné à l'ouverture du salon que les pouvoirs publics accordaient un intérêt particulier à l'industrie du tapis en Algérie en vue de préserver le patrimoine national authentique.
Un engouement particulier pour les bijoux kabyles
M. Ould Bouali Ouramdane, artisan spécialiste dans les bijoux traditionnels Kabyles, a mis l'accent sur l'importance de la préservation de cet héritage culturel, source de beauté et d'élégance de la femme algérienne.
Fabriqués d'argent et de corail aux couleurs flamboyantes, ces bijoux suscitent un «grand intérêt» de la part des visiteurs en dépit de la présence de bijoux modernes importés de l'étranger.
M. Ouramdane a estimé nécessaire de mettre en valeur ces bijoux traditionnels à travers le soutien de la formation et la prise en charge des problèmes des artisans, notamment en ce qui concerne la «cherté de la matière première», rappelant qu'un kilogramme d'argent coûte 100 000 DA, tandis que le prix du corail varie entre 50 000 et 700 000 DA le kilogramme.
La poterie entre authenticité, créativité et modernité
Ismaïl Maakni de la wilaya de Tizi Ouzou, spécialiste en poterie et diplômé des Beaux-Arts, a mis en avant des œuvres originales alliant entre authenticité et modernité avec des couleurs sombres qui rappellent la culture africaine.
Ces objets d'art sont très prisés par les citoyens qui les utilisent dans la décoration, d'autant plus que leurs prix est à la portée de tous, a confié l'artisan. Le salon international de l'artisanat qui a ouvert ses portes mercredi, se poursuivra jusqu'au 12 novembre en cours avec la participation de pays arabes et africains.