Le président palestinien Mahmoud Abbas rencontrera jeudi à Amman (Jordanie) le secrétaire d'Etat américain John Kerry au moment où l'occupant israéliens multiplie les violences à El Qods-Est et en Cisjordanie occupées, a indiqué mercredi le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina.
M. Abbas était reçu mercredi en début d'après-midi par le roi Abdallah II de Jordanie, dont le pays est le gardien de l'esplanade des Mosquées à El Qods-Est occupée, a indiqué une source au palais royal jordanien.
Le souverain jordanien devait ensuite recevoir le secrétaire d'Etat américain. L'objet de ces discussions est d'évoquer les tensions à El Qods-Est, annexée et occupée par Israël, ainsi que la lutte contre l'organisation autoproclamée «Etat islamique» (Daech), a indiqué mardi le département d'Etat américain. Les entretiens entre MM. Abbas et Kerry jeudi sont prévus à 11H00 GMT, a précisé M. Abou Roudeina.
Ces entretiens interviennent au moment où El Qods-Est et l'esplanade des Mosquées sont le théâtre de violences quasi-quotidiennes menées par les forces israéliennes contre les Palestiniens.
L'esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l'islam. Les Palestiniens et les Jordaniens redoutent qu'Israël, tente de modifier le statu-quo en vigueur, qui interdit aux juifs de prier sur l'esplanade des Mosquée.
«La position palestinienne est claire et nette: les violations israéliennes ne peuvent pas être tolérées, spécialement lorsqu'elles portent sur la mosquée Al-Aqsa et El Qods», a souligné le porte-parole palestinien.
Le Premier ministre jordanien, Abdallah Nsour, dont le pays a récemment rappelé son ambassadeur en Israël, a estimé dimanche que les tensions autour de l'esplanade des Mosquées représentaient «un coup de poignard» à la paix avec Israël.
Le président palestinien va aussi dire à John Kerry que les Palestiniens n'ont pas renoncé à leur intention de présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU ce mois-ci en vue de fixer une date butoir «pour mettre fin à l'occupation israélienne», a ajouté son porte-parole.
«La situation est devenue explosive et on ne peut plus attendre», a mis en garde Nabil Abou Roudeina.
