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Le FMI s'est dit prêt jeudi à étudier un allègement de dette pour les pays touchés par Ebola comme l'ont suggéré les Etats-Unis, et s'est montré plus alarmiste sur l'impact économique de l'épidémie en Afrique.
"C'est actuellement en discussion", a affirmé le porte-parole du Fonds monétaire international William Murray, interrogé sur un éventuel allègement de dette. Le porte-parole du FMI s'est refusé à préciser tout montant et a rappelé que le conseil d'administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres, sera "impliqué" dans la décision finale.
Selon le porte-parole, le FMI va par ailleurs réviser ses prévisions de croissance pour les trois pays touchés après avoir notamment constaté une "poussée" de l'épidémie dans des villes jusque-là épargnées.
Le Fonds, a-t-il expliqué, estime maintenant que l'épidémie, qui a fait plus de 5.000 morts, ne sera pas sous contrôle avant la "seconde moitié" de 2015, alors qu'elle tablait jusque-là sur le premier trimestre de l'année prochaine.
"Si l'épidémie actuelle se prolonge et s'étend à d'autres pays (...), il y aura des retombées plus vastes, sapant la confiance, les investissements et les activités commerciales", a également mis en garde M. Murray, assurant que le FMI "surveillait étroitement" la situation dans les pays voisins.
Le secrétaire au Trésor américain Jacob Lew avait appelé mercredi l'institution à effacer 100 millions de dollars de dette au profit des trois pays les plus touchés par Ebola (Guinée, Liberia, Sierra Leone) sur les quelque 500 millions qu'ils doivent au Fonds.