Les projets de développement en cours de réalisation dans la wilaya de Constantine ont nécessité un investissement public de plus de 256 milliards de dinars, a affirmé jeudi le wali, Hocine Ouadah.
Invité du forum du quotidien An-Nasr, le chef de l’exécutif local a souligné que cette enveloppe financière «considérable», traduisant la détermination des pouvoirs publics de faire de cette région du pays un authentique pôle régional, «ne tient même pas compte du secteur de l’habitat pour lequel plus de 60 milliards de dinars ont été mobilisés».
La commune de Constantine dispose, à elle seule, d’une enveloppe de sept (7) milliards de dinars, en dehors des programmes sectoriels décentralisés (PSD), a détaillé le même responsable, mettant l’accent sur «l’importance de l’implication de tous, en particulier des élus locaux en particulier qui constituent +les terminaisons logiques de l’Etat+ pour mener à bien les programmes de développement accordés à la wilaya».
Insistant sur les efforts déployés pour «booster» le processus de développement engagé depuis plusieurs années, M. Ouadah a toutefois indiqué que «beaucoup restait encore à faire, notamment sur les plans de mise à niveau urbaine et des transports».
Le wali, évoquant les questions liées aux préparatifs de la manifestation «Constantine capitale 2015 de la culture arabe», a indiqué que des efforts «considérables» sont fournis au quotidien pour garantir la pleine réussite de cet évènement, annoncé en fin 2012 et devant d’être ouvert en avril 2015».
Dans ce contexte, M. Ouadah a indiqué que la réalisation en une année, en dépit de contraintes «objectives et subjectives», d’infrastructures imposantes, comme la salle de spectacles de 3.000 places, et l’hôtel Marriott constitue «un exploit qu’il faut reconnaître». Il a ajouté que «d’énormes efforts» ont dû être déployés pour faire face à des «résistances de différents types manifestées par les uns et les autres», notamment en matière de libération des assiettes foncières désignées pour abriter les projets inscrits dans ce cadre.
Le choix des entreprises et des bureaux d’études chargés de la conduite des différents projets a été effectué sur la base de «concours d’architecture», a rappelé le wali. Il a également indiqué que la commission nationale chargée de la préparation de cet évènement a tracé des objectifs stipulant qu’une partie des projets devait être réalisée avant l’ouverture de la manifestation, une autre partie au cours de l’année 2015 et le reste (projets relevant du secteur sauvegardé) après la manifestation.
Interrogé quant aux «désagréments» occasionnés par les chantiers ouverts au centre-ville, dans le cadre des préparatifs de cet évènement, M. Ouadah a estimé qu’il s’agit d’une «situation normale» pour laquelle les constantinois sont appelés à faire preuve de patience et de compréhension, car, a-t-il souligné, «l’on ne peut faire une omelette sans casser des œufs».
Le wali a par ailleurs tenu à faire savoir que le relogement des dernières familles vivant encore dans des conditions précaires aura lieu «avec la réception des premiers logements publics locatifs». Il a ajouté, à ce propos, qu’aucune famille ayant érigé récemment des constructions précaires en divers coins de la ville et de ses environs, notamment à Guettar El Aich et à la cité Boussouf ne sera relogée.
Lien au contraire, a-t-il martelé, «ces familles seront délogées et leurs constructions démolies».
S’agissant des questions de sécurité à Constantine, M. Ouadah a insisté sur le rôle de la famille dans l’éducation des enfants, avant de rappeler le projet d’installation de caméras de surveillance qui sont, selon lui, un outil moderne et efficace permettant de réprimer les mauvais comportements, mais surtout de les prévenir.
