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Le professeur Habib Douagui invité du forum de dk news - La lutte contre la broncho-pneumonie chronique obstructive nécessite un programme national : 2 millions d’Algériens souffrent de bronchite chronique

Publié par DK News le 17-11-2014, 18h38 | 201
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L’instauration d’un programme national de lutte contre les maladies respiratoires, notamment la Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), est la principale recommandation du chef de service de pneumologie au CHU Beni Messous, Habib Douagui.

Il a donc insisté sur l’intérêt d’établir un programme de prise en charge de ces affections pneumologiques en vue d’un diagnostic précoce et de la lutte contre les facteurs de risque, lors d’une rencontre organisée au quotidien national DK News.

Le spécialiste a mentionné dans ce sillage que près de deux millions d’Algériens souffraient de bronchite chronique qui est de surcroît sous-diagnostiquée car les personnes souffrant de cette maladie l’ignorent dans la plupart des cas, en raison de son aspect asymptomatique.

La Broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) est une maladie chronique inflammatoire qui touche les bronches. Elle progresse lentement et devient invalidante. Elle se caractérise par une diminution progressive du souffle, liée à plusieurs facteurs.

Les premiers signes

La BPCO évolue longtemps sans donner de signes. Les premiers signes apparaissent après 40 ans. Ils se manifestent par une toux, avec une expectoration  matinale, la «toux du fumeur».  La toux devient peu à peu persistante et  un essoufflement (appelé dyspnée) s'installe d'abord à l'effort, puis au repos, pouvant gêner les gestes de la vie courante.

Maladie grave et insidieuse

L’invité du forum de DK News a expliqué que la broncho-pneumopathie chronique obstructive est une maladie chronique et lentement progressive, caractérisée par une diminution, non complètement réversible, des débits aériens.

Pour la prévalence, cette affection des bronches touchait 10 % de la population de plus de 40 ans, a ajouté le Pr Douagui.

Au sujet des symptômes, l’intervenant a insisté sur l’importance du diagnostic précoce de cette maladie pour éviter les complications handicapantes, comme les insuffisances respiratoires.

En vue de faciliter le diagnostic précoce, le Pr Douagui, qui est aussi président de la Société algérienne et africaine d’allergologie, a plaidé pour la mise à disposition des médecins d’outils nécessaires pour le diagnostic, à l’instar des spiromètres (appareils de mesure du souffle).

Il a rappelé à ce titre que  la BPCO était une maladie insidieuse car ses signes apparaissaient une fois les complications installées, d’où l’importance d’une consultation pneumologique régulière notamment pour les fumeurs.

En ce qui concerne le traitement, comme pour toutes les maladies chroniques, il est prescrit dans la BPCO et pratiquement à vie, d’où la nécessité d’un suivi pour évaluer l’évolution de la maladie (aggravation, stabilisation…) et la réponse au traitement.

Enfin, pour la prévention l’arrêt du tabac par une aide au sevrage et le nettoyage régulier des maisons, l’évitement des zones polluées et la vaccination contre la grippe sont importants pour éviter la contamination à la maladie.

Par Sonia Belaidi


Une maladie mortelle et silencieuse

Il y a de ces maladies qui sont dangereuses, car silencieuses que ceux qui en sont les porteurs  ne le savent pas. Un jour ou l'autre, ils sont obligés d'aller à la consultation car à ce moment, ils voient leur état de santé se déprécier sérieusement. Alor ils peuvent s'en tirer s’ils se présentent assez tôt.

C'est une maladie mortelle et elle s'appelle brocho pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Comme toute maladie chronique, elle a ses symptômes. La toux, le crachat et l'essoufflement.

Généralement, les malades qui toussent et qui crachent ne vont pas à la consultation. Mais, dès qu'à ces symptômes s'ajoute l'essoufflement, c'est l'inquiétude et donc le départ à l'hôpital pour consultation.  Les médecins l'appellent «l'Inconnue meurtrière». Elle n'est pas connue du public et des médias.

L'OMS a choisi la journée du 19 novembre pour la déclarer journée mondiale de la BPCO. Elle attaque souvent les personnes de plus de 40 ans. Elle touche 200 millions dans le monde et 3 millions en meurent chaque année.

En Algérie, il faut rendre grâce au professeur Mme Skander Farida qui, la première, a travaillé dans ce domaine. A partir de 40 ans, la maladie commence à apparaitre, et il lui avait fallu 20 années pour pour qu'elle produise les 3 symptômes qui la font reconnaitre. 9,2 % des populatins de plus de 40 ans en sont malades.

La maladie à 95% est due au tabac     Elle touche les enfants de 13 à 14 ans, soit une moyenne de 24%. Avec une prévalence de 14%. Le malade s'essouffle, monte difficilement les escaliers et des fois ne peut pas les gravir ou gravir une côte. L'essoufleement se traduit parfois par une difficulté à respirer et même une impossibilité.

Il doit faire appel aux muscles respiratoires les pectoraux et les abdominaux pour y parvenir. La prévalence est plus grande chez les adultes mâles avec un taux de 35,5 par rapport à la femme 6,6%.
Il existe des cas où la ventoline peut suffire.  En raison du fait que cette maladie est mortelle et silencieuse, il faudrait procéder à des  campagnes de sensibilisation en tout lieu et à tout moment.

Par Said Abjaoui


Une maladie insidieuse


Le professeur Habib Douagui était l’invité du Forum de DK News, à l’occasion de la « Journée mondiale de la BPCO ». Le Pr  Douagui rappelle que l’Algérie est l’un des premiers pays à signer la convention de l’OMS sur le tabagisme, qu’il existe au niveau du ministère une commission de lutte contre les méfaits du tabac, mais «qu’elle n’a aucun moyen de fonctionner» !

Loin de renvoyer la responsabilité aux « seuls politiques », il met l’accent sur la nécessité de l’information du public, la formation des médecins, notamment les généralistes : «Les étudiants  en médecine ont appris comment utiliser le diffuseur de ventoline (il y a 7 gestes en tout pour un bon usage), mais au bout de quelques jours, interrogés, nombreux sont ceux qui ont oublié la méthode correcte d’utilisation. »

 Tout au long de sa conférence, M. Douagui a insisté sur la dangerosité de l’acte de fumer, sur le fait que plus de 25% des jeunes algériens âgés de 13 à 15 ans seront atteints de bronchopneumopathie dès 40 ans, que figureront parmi eux des femmes car elles sont plus nombreuses les addictes à la cigarette.

Que contient une cigarette ?

Elle contient : du dissolvant, du méthanol, du cadmium (utilisé dans les batteries), de la naphtaline (antimite), des gaz d’échappement,  du chlorure de vinyle (utilisé dans les matières plastiques), de l’acide cyanhydrique, de l’ammoniac,  des solvants industriels, de l’arsenic, du phénol, du butane, des produits radioactifs comme le polonium 210 et le DDT.

Le tabac non brûlé contient 2 500 composants chimiques, dont des pesticides. La fumée de cigarette contient plus de 5 300 produits chimiques dont au moins une soixantaine sont reconnus cancérigènes.

Signes de BPCO

Après 20 ans de consommation de tabac, le sujet connaît des difficultés à marcher sans s’essouffler, il tousse et crache, c’est le 1er niveau d’alerte. Au 2e, il ne peut suivre une marche sans s’arrêter pour reprendre son souffle.

Aux niveaux suivants, il devient même incapable de s’habiller et de se raser…L’issue de la BPCO est toujours fatale ; cette maladie insidieuse, silencieuse,  provoque des lésions graves que seul un arrêt de la consommation de tabac de 15 à 20 ans permet de réduire.

La cigarette n’est pas seule responsable de la BPCO : les pollutions de l’environnement, l’utilisation de combustibles comme le charbon, les industries minières et de carrières provoquent (la silicose) et les tailleurs de pierre meurent souvent très jeunes.

La prévention

C’est l’action combinée de l’information et de l’action : les médias doivent agir avec les pouvoirs publics pour sensibiliser les citoyens, des campagnes de diagnostic et de dépistage doivent être menées sur l’ensemble du territoire national.

La mise à niveau des médecins généralistes est un impératif de santé publique. Les enseignements doivent se rapprocher des maladies qui sont les plus répandues dans notre pays  et/ou chez nos voisins.

Par O.larbi

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