Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est entretenu hier à Alger avec son homologue de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle en Algérie.
L'entretien a eu lieu en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, et du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb.
C'est, encore une fois, une visite hautement instructive et solennelle que le président turc Tayyip Recip Erdogan effectue en Algérie, à l'invitation du Président Abdelaziz Bouteflika.
C'est également en droite ligne de l'excellence des relations entre les deux pays que s'inscrit cette visite de travail du président turc en Algérie, un pays qui a toujours su garder des relations amicales et historiques avec la Turquie, un des géants économiques de l'Europe.
Erdogan, qui s'est déjà déplacé à trois reprises en Algérie alors qu'il était Premier ministre, devrait donner un rythme plus soutenu à la coopération économique bilatérale et mettre en place avec les autorités algériennes un autre pont de concorde et de dialogue entre la rive asiatique, les pays arabes et l'Algérie, acteur politique incontournable dans les grands dossiers du Proche et Moyen-Orient.
Hier, à son arrivée à Alger, M. Erdogan a notamment visité le Sanctuaire des Martyrs où il a rendu hommage aux «combattants de la liberté». A la tête d'une importante délégation, le président de la République de Turquie est venu à Alger pour renforcer cet axe stratégique que les dirigeants des deux pays ont su construire depuis l'arrivée du Président Bouteflika au pouvoir.
Mais également renforcer une coopération économique qui a donné des résultats encourageants, une coopération culturelle pour consolider les liens plusieurs fois séculaires entre les deux pays, donner un sens aux relations entre l'Algérie et la Turquie, qui coopèrent également dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
Tant il est vrai que sur le plan de la coopération économique, les opérateurs turcs, avec le soutien des deux pays, veulent investir durablement dans le marché algérien et apporter leur contribution, en matière de BTP, dans la réalisation des grands chantiers d'habitat programmés à travers le pays.
Cette visite d'Erdogan va par ailleurs consolider les relations très particulières entre les deux pays, d'autant qu'une petite communauté turque s'est installée en Algérie et commence à vivre «à l'algérienne».
C'est dire que pour les deux pays, la priorité du moment est de construire un partenariat multiforme à tous les niveaux, durable et qui réponde au mieux aux aspirations des deux communautés, si proches et si lointaines par la géographie en même temps.
Il reste que les chefs d'état des deux pays doivent discuter davantage du rapprochement entre les deux communautés avec, comme le souhaitent les Algériens, la suppression réciproque des visas pour mieux faciliter les échanges et les séjours touristiques, au grand bénéfice des deux compagnies aériennes algérienne et turque.
A voir l'agenda de cette visite présidentielle, il y a tout lieu d'être optimiste sur le renforcement des relations entre les deux pays, liés par des liens culturels et historiques très forts.
