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« La politique de santé doit être un but commun »

Publié par O. Larbi le 22-01-2014, 19h32 | 37
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Le président du conseil de l’Ordre des médecins du service public et parapublic, du privé est d’une objectivité et d’une lucidité qui méritent d’être rapportées.«Nous constatons que les pouvoirs publics ont mis les moyens pour la santé, mais au bout la rentabilité est médiocre. » 

Chiffres
Il met en évidence les écarts entre les «chiffres de l’OMS (organisation mondiale de la santé), la BM (Banque mondiale), le ministère de la santé, l’ONS (Office national des statistiques) et s’interrogent sur leur fiabilité : «la santé publique, c’est de l’argent.

La part du PIB destinée à ce secteur est de 8% au Liban, en Jordanie de 9,5%, la Turquie est à 6%. La France consacre 12% à la santé. Quand on sait qu’avec les transitions démographiques (population plus nombreuse et plus âgée) et pathologique(les maladies chroniques seront plus répandues), les coûts de santé vont exploser. La prise en charge du cancer coûte déjà 50% de la facture de santé !»

Les ambitions de l’Algérie

«Il est de produire un modèle social. La médecine étant pratiquement gratuite et le système de sécurité sociale y participe malgré cela les hôpitaux la qualité des services est dégradée, impossible à réhabiliter.» La question posée :

«Quelles sont les difficultés qui ont fait que les Algériens n’ont plus confiance dans le système de santé ? En 40 d’exercice de la médecine, j’ai vu passer 32 réformes et réformettes. On parle de réforme hospitalière plutôt que de réforme de la santé. Pourtant, le nombre de médecins a augmenté : 55 000 soit un médecin pour 800 habitants. 

Il faut une feuille de route pour le futur, mais il faut que la planification obéisse à des normes. Les professionnels de santé doivent y participer, comme les associations, les syndicats, les malades et les citoyens, des institutions publiques, dont le s des finances, du commerce, de l’intérieur et des collectivités locales, de l’environnement, de la sécurité sociale.

Chacun et tous ensemble solidaires et responsables c’est-à-dire pour les ministères d’assumer leur responsabilité régaliennes. Comment s’étonner qu’un foyer du paludisme se développe à Ghardaïa quand on sait que les fuites d’eau du château d’eau ont créé une mare d’eau stagnante ?

Qui est responsable et doit être sanctionné ? Pourquoi le ministère du Commerce laisse entrer des marchandises impropres à la consommation ?» «La réforme de 1985 est dépassée», s’exclame, le docteur Bekkat-Berkani. *

Les  professionnels 

S’il est une chose qui préoccupe le conférencier est la formation : «Comment former un médecin, quand il vient en faculté en ayant été enseigné en langue arabe, alors que l’enseignement est donné en langue étrangère ? Soyons clairs : la formation est réduite à la transmission d’une «littérature» médicale. Comparativement, les médecins algériens installés à l’étranger, se sont mis à niveau dans la langue de travail et exercent honorablement leur sacerdoce.»

Prévention

M. Bekkat-Berkani met la prévention au premier plan d’un modèle de santé, s’inquiète du retour des maladies transmissibles et focalise sur les préventions des maladies chroniques qui sont favorisées par les modes de vie, les pollutions et dégradations de l’environnement, les habitudes de consommation : obésité, diabète, HTA, maladies, cardiaques, cancer du sein, de la prostate, du côlon et du rectum peuvent être considérablement diminués grâce à la prévention.» La médecine n’est pas forcément une acquisition de matériel sophistiqués.

Le conférencier a répété à plusieurs reprises qu’il faut rétablir entre le patient et son médecin, la relation de confiance nécessaire. Quand on parle vrai, comme ce président du conseil de l’Ordre, il est évident que les retombées seront positives.

 

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