A l’occasion de la célébration du 54e anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, le Forum de la mémoire de la Sûreté nationale a abrité hier à l’Ecole supérieure de Police, Ali-Tounsi, à Châteauneuf, une conférence historique animée par le Dr Madini Bachir, chercheur dans le Mouvement national et professeur d’histoire à l’Université d’Alger.
Coïncidant avec le 12e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, les manifestations qui ont débuté le 8 décembre à l’Ouest, dans les régions d’Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès et Oran, soumises à l’époque à une forte emprise coloniale, se sont propagées dans le reste du pays pour atteindre, le dimanche 11 décembre, les quartiers musulmans d’Alger (La Casbah, El Harrach, Bab El Oued...).
Tournant décisif dans la lutte pour la libération nationale, les manifestations, qui ont enregistré une forte participation des jeunes, ont prouvé au monde entier la détermination du peuple algérien à arracher son indépendance.
«Le dimanche 11 décembre, hommes, femmes et enfants, âgés pour la plupart entre 8 et 15 ans, sont sorti pour exprimer leur envie de sortir du colonialisme et revendiquer leur indépendance.
Ces manifestations étaient une réponse claire à la politique de De Gaulle visant à maintenir l'Algérie comme étant une partie de la France dans le cadre de l'idée de l'Algérie algérienne.
La dimension populaire de l’évènement et la forte mobilisation autour du FLN a permis «l’inscription de la question algérienne à l’ONU et le vote e faveur du droit à l’autodétermination du peuple algérien» a souligné le Dr Madini. La répression brutale des manifestations a fait, selon les estimations des historiens algériens, plus de 800 morts, 1 100 blessées et 1 400 prisonniers.
