La sécurité aux frontières demeure la priorité des priorités de l’Algérie, en témoignent les deux dernières visites effectuées à Alger par le président malien Ibrahim Boubacar Keita et le vice-président du Conseil des ministres libyen pour le développement chargé du ministère de l'Intérieur, Seddik Abdelkrim.
Outre la coopération bilatérale dans divers domaines, ces deux visites interviennent en l’espace d’une semaine et visent en fait à sécuriser les frontières de l’Algérie avec ces deux pays, lesquels connaissent des situations d’instabilité depuis plus de deux ans. Le Mali est ravagé par une guerre dans sa partie du Nord, située aux frontières sud de l’Algérie. Il en est de même pour la Libye où les attentats terroristes et les enlèvements de personnalités et de dirigeants politiques se multiplient.
A l’évidence, l’Algérie qui partage de longues frontières avec ces deux pays se charge d’abord de sa sécurité interne. Toutefois, il se trouve que le danger vient de ces deux pays, devenus une véritable pépinière pour les groupes terroristes.
A cet effet, l’Algérie considère qu’il est de son devoir le les aider à assurer et rétablir leur sécurité interne, laquelle permettra par conséquent de sécuriser toute la région où pullulent les groupes terroristes. Le responsable libyen a affirmé à ce propos que l’Algérie et la Libye sont tenues de trouver une approche commune pour le traitement du dossier sécuritaire. Il s’agit pour les Libyens de trouver une aide de la part de l’Algérie dont les efforts sont reconnus mondialement en matière de lutte anti-terroriste mais aussi de réconciliation nationale afin d’affaiblir les groupes criminels.
En ce sens, l’Algérie a toujours demandé aux pays voisins de coordonner leurs efforts et d’échanger les informations dans ce domaine. Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait effectué une tournée dans les pays du champ le mois de novembre dernier. Par la suite, le premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’était rendu successivement en Libye et en Tunisie à la fin du mois de décembre dernier.
Les efforts de l’Algérie pour aider les pays voisins à lutter contre le terrorisme et ses connexions n’ont jamais cessé. Au contraire, ils sont permanents et quotidiens. Mieux encore, l’Algérie s’est proposée de former les forces de sécurité de la Tunisie et de la Libye afin de pouvoir mener une lutte efficace contre le terrorisme et ses connexions.
L’expérience acquise par l’Algérie en la matière demeure ainsi bénéfique pour les pays voisins, d’autant plus que l’Algérie demeure un pays exportateur de paix et de stabilité. Mieux encore, elle a le devoir d’aider les pays voisins, pour reprendre l’expression du chef de la diplomatie algérienne.
A ce propos, le Premier ministre Abdelmalek Sellala a, à maintes fois, déclaré, que la sécurité des pays voisins est également celle de l’Algérie. Cela dénote de l’importance de la stabilité de la région afin de consolider la sécurité en Algérie, laquelle a été et reste la cible des groupes terroristes.
