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«Calme» au Soudan du Sud après la signature d'un accord de cessez-le-feu, salué par la communauté internationale

Publié par DK News le 25-01-2014, 16h19 | 24
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Le Soudan du Sud a renoué samedi avec le calme, deux jours après la signature de l'accord de cessez-le-feu entre les forces du président Salva Kiir et les rebelles de l'ex-vice président Riek Machar, une démarche saluée par la communauté internationale.

La situation était «calme» dans la journée, selon le porte-parole de l'armée gouvernementale, Philip Aguer. «Il n'y a pas d'information sur des combats, c'est calme», a-t-il dit.Mais vendredi, les rebelles ont accusé les forces gouvernementales de les avoir attaquées. Selon Lul Ruai Kuang, porte-parole des forces fidèles à M. Machar, les forces de Salva Kiir ont attaqué les positions rebelles dans l'Etat pétrolier d'Unité, dans le nord-ouest. Il a ajouté qu'«une autre offensive avait été repoussée dans l'Etat de Jonglei (est)», mais sans donner de date.

Cette attaque a été démenti par le gouvernement sud-soudanais. Le porte-parole de l'armée sud-soudanaise, Philip Aguer a indiqué vendredi n'avoir aucune information sur des combats survenus vendredi, précisant que les affrentements dans le Jonglei, auxquels M. Kuang faisait référence, remontaient à jeudi.

«Les informations dont nous disposons sont que la situation est calme. Aucun combat ne nous a été signalé», a-t-il dit.Le porte-parole de la présidence sud-soudanaise, Ateny Wek Ateny a egalement assuré la veille qu'aucun combat n'était signalé. «Autant que je sache, il n'y a pas de combat depuis hier et jusqu'à maintenant. Pas un seul coup de feu n'a été tiré où que ce soit», a-t-il souligné.  «Le gouvernement n'ordonne à aucune force de combattre parce que nous avons signé» un cessez-le-feu, a-t-il poursuivi.
Le gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles emmenés par le vice-président limogé Riek Machar ont signé jeudi à Addis Abeba (Ethiopie) un accord de cessez-le-feu sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad).

Le texte stipule que le cessez-le-feu entre en vigueur dans les 24 heures suivant sa signature et prévoit la mise en place d'une structure de vérification et de contrôle.Les deux parties ont également signé un accord prévoyant la libération de onze détenus proches de Riek Machar. La question de cette libération était au coeur des laborieux pourparlers entamés début janvier.

Aucune date n'a cependant été donnée pour cette libération. Pour le négociateur en chef des rebelles, Taban Deng «ces deux accords sont les ingrédients pour créer un environnement propice à une paix totale dans mon pays». Le négociateur en chef du gouvernement, Nhial Deng Nhial, a espéré de son côté «pouvoir atteindre rapidement un accord (plus global) qui mettra un terme au bain de sang».

La communauté internationale salue la signature de l'accord de cessez-le-feu

Ce cessez-le-feu, qui met fin à un conflit ayant fait depuis décembre 2013 des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés, a été salué par la communauté internationale Ces accords «constituent un premier pas positif qui ouvre des perspectives encourageantes», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.

«Nous espérons que leur mise en oeuvre se concrétisera sur le terrain et qu'elle sera mise à profit par les parties prenantes pour poursuivre un dialogue politique constructif, en vue de trouver un règlement définitif a la crise consacrant la réconciliation entre les différentes communautés du pays», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney, a de son côté exprimé le souhait de son pays de voir «les deux parties appliquer rapidement et pleinement les clauses de cet accord».
Le président kényan Uhuru Kenyatta a quant à lui estimé que «cet accord est une étape importante dans la quête visant à mettre fin au conflit dans le plus jeune Etat africain».

De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a espéré que «cet accord de paix offrira de bonnes opportunités pour les Sud-Soudanais, qui ont beaucoup souffert», alors que le médiateur en chef pour l'Igad, Seyoum Mesfin, a appelé  à poursuivre «le dialogue politique et travailler à une réconciliation nationale» au Soudan du Sud. 

 

 

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