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Essebsi, premier président de la deuxième République tunisienne

Publié par DK News le 22-12-2014, 19h00 | 44
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Béji Caïd Essebsi, vainqueur de la présidentielle de dimanche, est un homme politique et avocat tunisien dont la carrière a marqué un nouveau tournant au lendemain de la révolution de 2011 et qui a réussi à s'imposer comme un acteur incontournable de la scène politique tunisienne.

Né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd dans une famille tunisoise, Essebsi, a occupé le poste de ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous le premier président tunisien Habib Bourguiba. Après le 7 novembre 1987 et l’arrivée de Zine El Abidine Ben Ali au pouvoir, il occupe le poste de président de l’Assemblée entre mars 1990 et octobre 1991, avant de quitter le paysage politique pour près de 20 ans.

Il reviendra sur le devant de la scène à la faveur de la révolution qui a renversé Ben Ali en janvier 2011. Il est appelé à la rescousse par le président provisoire Foued Mbazâa après la fuite de Ben Ali et l’échec de Mohamed Ghannouchi, alors Premier ministre, de tenir le pays.

Essebsi, avait une seule mission et elle sera réussie, de l’avis unanime des observateurs et hommes politiques: stabiliser le pays et le mener à bon port pour organiser des élections réellement démocratiques en vue d’élire une assemblée constituante.

Son parti Nidaa Tounès, une formation hétéroclite qui a attiré des hommes d'affaires, des intellectuels, des syndicalistes et des militants de gauche, mais aussi des proches de l'ancien régime, a remporté les élections législatives du 26 octobre devant le parti Ennahda. Il a été nommé Premier ministre provisoire en février 2011.

Entre février et décembre 2011, le nouveau Premier ministre sera reçu par les présidents des plus grandes puissances régionales et mondiales. Partout dans le monde, on lui attribue le succès de la révolution tunisienne.

Ce père de quatre enfants se réclame de la pensée de Bourguiba qu'il qualifie de «visionnaire» et «fondateur de l'Etat moderne». Créé il y a seulement deux ans, Nidaa Tounès s'est rapidement imposé sur la scène politique comme le principal adversaire d'Ennahda. Le parti a d'ailleurs axé sa campagne pour les législatives sur l'opposition aux islamistes. martelant tout au long de ses meetings qu'Ennahda avait «ramené la Tunisie en arrière».

Il se dit néanmoins prêt à une collaboration de circonstance avec eux après les élections, admettant qu'Ennahda fait «partie intégrante de la vie politique». Dès dimanche soir, après le scrutin, il a appelé les partisans du président sortant à travailler avec lui.
 

 

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