Monde

Soudan du Sud : Le PM éthiopien favorable "en dernier recours" à des sanctions

Publié par DK News le 23-12-2014, 16h33 | 35
|

Le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, s'est dit lundi favorable "en dernier recours" à des sanctions contre le Soudan du Sud si les pourparlers de paix entre factions rivales à Addis Abeba n'aboutissent pas.

"Si nous échouons à trouver un accord au cours du prochain sommet, les médiateurs de l'Igad (organisation est-africaine) ont dit qu'il y aura des actions fortes et cela inclus des sanctions", a dit Hailemariam Desalegn, au cours d'une conférence de presse à Addis Abeba.

L'Ethiopie, qui accueille les négociations dans sa capitale, a un rôle prépondérant dans la tentative de résolution du conflit chez son voisin, le Soudan du Sud. Une nouvelle session de pourparlers s'est ouverte le 18 décembre à Addis Ababa pour tenter de mettre fin au sanglant conflit qui oppose depuis un an le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.  Ces négociations ont cependant été suspendues pendant la période de fêtes de fin d'année.

L'organisation régionale qui mène la médiation, l'Igad, propose un partage du pouvoir entre les deux camps, avec la formation d'un gouvernement de transition. "Il n'y a toujours pas d'accord entre les parties sur une structure de gouvernement, c'est vrai, mais cela ne veut pas dire que les négociations se sont effondrées," a insisté Hailemariam Desalegn, exprimant sa "frustration" face à des discussions qui n'avancent pas, mais souhaitant que d'éventuelles sanctions contre Salva Kiir et Riek Machar ne soient prises qu'en "dernier recours".

Le conflit a éclaté le 15 décembre 2013 par des combats au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques dans un contexte de rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

Les affrontements se sont rapidement propagés à d'autres régions du pays et ont déclenché un cycle incontrôlable de massacres et atrocités entre dinka et nuer, les deux principaux peuples du pays auxquels appartiennent respectivement Kiir et Machar. Au moins 50.000 personnes ont péri, selon l'International Crisis Group (ICG), bien qu'aucun bilan officiel ne soit disponible.

Près de deux millions de personnes ont été chassées de chez elles et la moitié des 12 millions d'habitants ont besoin d'aide pour survivre, selon l'ONU et les organisations humanitaires, qui estiment que la famine continue de menacer le pays.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.