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Selon des spécialistes : La consécration d’une démocratie représentative est le principal défi pour la Tunisie

Publié par Dknews le 24-12-2014, 17h50 | 40
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La consécration d’une démocratie participative et représentative en Tunisie, qui devrait se concrétiser dans les prochains jours avec la formation d’un gouvernement de coalition, représente le principal défi politique pour le nouveau président Béji Caïd Essebsi et son parti Nidaa Tounès, selon des spécialistes.

L'élaboration d'un projet politique consensuel qui reflète les aspirations des différentes composantes de la scène politique tunisienne dans le cadre d’un gouvernement de coalition est plus qu’une priorité urgente, à laquelle Nidaa Tounès, qui contrôle l’Assemblée des représentants du peuple et la présidence, doit répondre dans un futur proche.

D’ores et déjà, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur l’appartenance partisane du future chef du gouvernement et de son équipe.

Nace Héni, cité par le quotidien La Presse de Tunisie, estime qu’il n’existe pas beaucoup de choix concernant la formation du prochain gouvernement. ½ Le meilleur scénario pour Nidaa Tounès est qu’il fasse participer tout le monde au gouvernement pour ne pas subir à lui seul les échecs prévisibles au vu de la délicatesse des dossiers à trancher «, a-t-il jugé.

Le politologue Ben Mahfoud Haykel, interrogé par l’APS, a estimé que ½les alliances entre les partis politiques représentatifs s’imposent de fait, puisque Nidaa Tounès n’a qu’une petite majorité au Parlement «.
Il  faut avoir le soutien de plus de 140 députés (2 tiers du Parlement) pour pouvoir trancher sur les dossiers sensibles. Donc il faut des alliances à Nidaa Tounès pour former un gouvernement, y compris avec le Mouvement Ennahdha, son rival «, a-t-il souligné.

Même si Nidaa Tounès (avec 86 députés sur 217) fera alliance avec Afaq Tounès (8 sièges), l’Union populaire Libre (16 sièges), Elmoubadara (4 siège) et même les députés indépendants, il n’obtiendra jamais les deux tiers du Parlement.

Une alliance avec Ennahdha reste nécessaire. Désormais, des membres influents à Nidaa Tounes et au Mouvement d’Ennahdha contestent une éventuelle coalition entre ces deux partis, à cause de leur rivalité.

½ La direction de Nidaa Tounès va se réunir mercredi pour discuter cette question «, a déclaré à l’APS Mahmoud Ben Remdhane, membre du comité directeur du parti majoritaire au parlement.

Interrogé sur des informations relatives à la conclusion d’un marché entre Nidaa Tounes et le mouvement d’Ennahdha, M. Remdhane les a rejetés catégoriquement.

Le Mouvement Ennahdha devrait, également se réunir cette fin de semaine (samedi ou dimanche) pour traiter cette question et unifier la décision du mouvement, selon des sources proches du dossier.

Réussir un consensus politique entre les différents partis politique est, désormais la seule issue qui pourra garantir la stabilité politique, dont les Tunisiens ont besoin pour faire face aux problèmes socio-économiques et sécuritaires qui empoisonnent le quotidien des citoyens, souligne-t-on.

Malgré une transition de près de 4 ans, marquée notamment par des crises politiques et l'essor de groupuscules armés, la Tunisie a réussi à organiser des élections générales et une élection présidentielle, considérées comme démocratiques par la communauté internationale.

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