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Rwanda-RD Congo-ONU : Kigali déplore l'absence de "bonne volonté" dans le désarmement des rebelles rwandais en RDC

Publié par DK News le 25-12-2014, 16h22 | 32
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Kigali a déploré mercredi l'absence de "bonne volonté" internationale contre les rebelles rwandais des FDLR, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et à qui l'ONU a donné un ultimatum jusqu'au 2 janvier pour désarmer, sous peine d'action militaire.

La ministre rwandaise des Affaires étrangères, Mme Louise Mushikiwabo, s'est dit certaine que cet ultimatum ne serait pas respecté par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) - groupe rebelle hutu dont les fondateurs sont accusés par Kigali d'être des responsables du génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Elle a mis la communauté internationale au défi d'engager une offensive militaire à l'expiration du délai.

"Ce qui est important pour nous c'est: y aura-t-il ou non une action militaire contre les FDLR le 3 janvier", a déclaré Louise Mushikiwabo, lors d'une conférence de presse à Kigali.

"Depuis le temps que nous voyons le genre de manipulation autour de ce sujet, le manque de bonne volonté, nous savons que nous ne pouvons compter que sur nous-même", a-t-elle ajouté.

Le processus de reddition volontaire engagé en juillet par les FDLR -que Kigali considère comme une menace et avec lesquels il refuse tout dialogue - est en panne depuis plusieurs mois.

Le désarmement des FDLR est considéré comme un préalable à une paix durable dans l'est congolais, où la défaite en novembre 2013 de la rébellion essentiellement tutsi du M23 - soutenue selon l'ONU par le Rwanda et l'Ouganda - avait suscité un espoir.

"Le 2 janvier n'est pas une date magique, ce qui serait magique ce serait un changement d'attitude de certains pays et dirigeants, surtout sur le continent, vis-à-vis de ce groupe génocidaire", a poursuivi Mme Mushikiwabo, assurant que Kigali savait "dès que cet ultimatum a été fixé qu'il ne se passerait rien".

Le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) a averti mi-décembre que le processus de stabilisation de l'est de la RDC, ravagé par des conflits armés depuis plus de 20 ans et où une cinquantaine de groupes armés congolais et étrangers sévissent encore, était "en danger".

ICG a notamment estimé que le démantèlement des groupes armés dont a été chargée une Brigade d'intervention de l'ONU forte de 3.000 hommes était "au point mort" et souligné l'absence d'avancées dans le processus de démobilisation des FDLR, demandant que soit repoussée la date butoir du 2 janvier.

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