Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a estimé lundi que la Russie et l'Iran ne peuvent être exclus du processus de règlement politique de la crise en Syrie, rapporte l'agence russe Ria Novosti. "La crise syrienne ne peut être désamorcée que par des moyens politiques.
Nul ne peut être exclu de son règlement ni à l'intérieur de la Syrie ni en dehors de ce pays, ce qui se rapporte notamment à la Russie et à l'Iran", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Ankara.
"Il est vrai que nous avons avec eux (la Russie et l'Iran) des vues différentes sur le régime" du président Bachar al-Assad, "mais si nous voulons que la Syrie soit un pays prospère, nos négociations sur cela avec la Russie sont naturelles et seront poursuivies", a ajouté le chef de la diplomatie turque. Cela dit, M. Cavusoglu a toutefois réitéré "la position invariable de la Turquie sur l'illégitimité du président syrien".
Jeudi dernier, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch a annoncé qu'une rencontre consacrée au règlement du conflit syrien aurait lieu à Moscou fin janvier 2015.
Dans ce sens, le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé samedi que les autorités sont prêtes à rencontrer l'opposition à Moscou pour tenter de trouver une issue au conflit meurtrier qui ravage le pays depuis près de quatre ans.
"La Syrie est prête à participer à une rencontre préliminaire et consultative à Moscou pour répondre aux aspirations des Syriens qui sont celles de trouver une issue à la crise", a indiqué une source au sein du ministère, citée par l'agence officielle syrienne Sana. Le conflit armé qui fait rage en Syrie depuis mars 2011 a déjà fait plus de 200.000 morts, selon les Nations unies.
D'après les autorités de Damas, les troupes gouvernementales sont confrontées à différents groupes extrémistes qui comptent des mercenaires étrangers dans leurs rangs.
